La Danoise Caroline Wozniacki, malgré son échec en finale du Masters de Doha dimanche, va terminer la saison à la place de numéro un mondiale mais devra continuer à faire face aux critiques récurrentes sur son palmarès peu prestigieux pour une «meilleure joueuse du monde».

La Danoise de 20 ans a été privée dimanche du premier titre majeur de sa jeune carrière par la Belge Kim Clijsters qui l'avait déjà battue lors de la seule finale d'un tournoi du Grand Chelem qu'elle a atteinte, à l'US Open en 2009.

Tout au long de sa fulgurante ascension, Wozniacki a connu les critiques notamment sur son jeu jugé «défensif» et «sans relief» ou sur son palmarès jugé trop peu étoffé pour une joueuse de premier plan.

«Qu'a-t-elle remporté?» demandait-on ironiquement quand elle fut assurée, le 7 octobre dernier, d'occuper la première place du classement WTA.

Depuis son passage chez les professionnelles en 2005, la joueuse a remporté 12 tournois, dont six en 2010 (Ponte Vedra Beach, Copenhague, Montréal, New Haven, Tokyo, Pékin), mais aucun des quatre Grand Chelem. Un palmarès bien loin des 13 titres en Grand Chelem de la superstar américaine Serena Williams, qui a manqué une bonne partie de la saison sur blessure.

«Seules deux joueuses cette année ont atteint le quatrième tour des quatre étapes du Grand Chelem, Caroline et Venus (Williams)», défendait la patronne du circuit professionnel féminin, Stacey Allaster.

«Elle (Wozniacki) a remporté plus de matches que toute autre joueuse. Caroline est la joueuse la plus constante sur les douze derniers mois», soulignait-elle.

Circuit ouvert

L'efficacité a fait la réputation de Wozniacki. Cette boulimique de travail a façonné à force d'entraînements son puissant revers à deux mains et sa couverture du fond du court, les piliers de son jeu.

La Danoise, fille d'un ancien footballeur professionnel polonais venu au Danemark à la fin des années 1980 et d'une internationale polonaise de volleyball, a découvert le tennis à 7 ans en tapant ses premières balles contre le mur de la maison familiale de Koge (est du Danemark).

Guidée par son père qui l'a accompagnée à ses débuts, la fillette, puis jeune fille, a gravi les échelons. Elle a remporté en 2006 son premier titre prestigieux au tournoi de Wimbledon juniors.

Sur un circuit WTA de plus en plus ouvert avec les apparitions ponctuelles de la jeune maman Kim Clijsters et la motivation en dents de scie de Serena Williams, la Danoise s'est fait une place aux côtés des Zvonareva, Dementieva, Jankovic et autres Stosur.

Elle s'est révélée en 2008 avec ses premières victoires en tournoi jusqu'à devenir en octobre dernier la sixième plus jeune N.1 mondial, derrière notamment deux de ses idoles, Martina Hingis et Steffi Graf.

Avec le succès vient aussi la notoriété. Caroline Wozniacki est une des égéries de la marque Adidas et pose dans des robes de la marque dessinées par la styliste Stella McCartney. Les paparazzi commencent à s'intéresser à elle, chassant les photos de ses vacances au soleil.

Pour les titres, elle pourra s'inspirer de Kim Clijsters qui, comme elle, a remporté son premier Grand Chelem, l'US Open en 2005, après avoir été numéro mondial en 2003... à 20 ans.