Roger Federer redoutait son premier match, mardi soir à la Coupe Rogers, après une pause de plus d'un mois. Il y a deux ans, à Toronto, il avait justement été surpris d'entrée de jeu par le Français Gilles Simon et il redoutait que son inactivité lui ait enlevé une partie de ses moyens contre le coriace Argentin Juan Ignacio Chela.

Le Suisse a effectivement connu toutes sortes d'ennuis, perdant notamment 11 points d'affilée au milieu de la première manche. Il a toutefois retrouvé assez de ressources pour disposer de Chela en deux manches de 7-6, 6-3.

«C'est toujours difficile de revenir après une longue pause et, dans l'ensemble, je suis content d'avoir gagné ce premier match, a déclaré Federer après la rencontre. Ce n'était pas parfait, bien sûr. J'étais rouillé et j'ai commis beaucoup de fautes. Surtout à 5-2, en première manche, quand je l'ai laissé revenir. C'est dommage parce que cela aurait pu être plus court.

«Je suis néanmoins satisfait de mon jeu, a poursuivi Federer. C'est mon style de raccourcir les échanges et de prendre des risques pour marquer des points. Chela joue beaucoup du fond du terrain et il laisse à son adversaire l'initiative du jeu. J'avais donc beaucoup d'options et j'en ai profité pour varier mes coups et essayer de nouvelles choses.»

Bons coups et erreurs

L'Argentin, 50e mondial, a profité des nombreuses erreurs de son rival en première manche pour s'accrocher et forcer le bris d'égalité. Federer a alterné les coups de génie et les erreurs de débutant, laissant souvent paraître son impatience d'en finir avec un adversaire pourtant bien moins coté que lui, surtout sur le ciment.

En deuxième manche, le Suisse a retrouvé un peu plus d'assurance, s'appuyant notamment sur son service et ses montées au filet. De son côté, Chela n'a pu maintenir la pression, commettant à son tour beaucoup de fautes directes.

Confiant pour la suite

Federer, qui n'est que troisième favori à Toronto cette semaine - derrière Rafael Nadal et Novak Djokovic -, assure n'avoir aucun doute sur sa capacité à regagner le premier rang mondial.

«Troisième ou premier, ça ne change rien pour moi, a-t-il déclaré. J'ai fait mes preuves et je sais que je suis en mesure de rivaliser avec les autres joueurs. Avoir gagné 16 tournois majeurs et chacun au moins une fois m'enlève beaucoup de pression. Bien sûr, j'aimerais tous les gagner encore dix fois, mais je n'ai plus d'objectif précis. Je veux continuer ma carrière, remporter le plus de tournois possibles et faire le bilan à la fin, quand je prendrai ma retraite.»

Federer a tout de même avoué une petite préférence pour Wimbledon et souligné qu'il aimerait y remporter une médaille d'or olympique, en 2012, lors des Jeux de Londres.

Mercredi, pendant que les favoris Rafael Nadal, Novak Djokovic et Andy Murray feront leurs débuts en simple, le Canadien Peter Polansky (207e) tentera d'accéder au troisième tour en affrontant dès 11h le Roumain Victor Hanescu, 54e mondial.

Par ailleurs, tard en soirée, mercredi, le Suisse Stanislas Wawrinka (24e) a éliminé le Canadien Frank Dancevic (417e) en deux manches de 6-1 et 6-4.