Rassurée par ses performances à Roland-Garros et à Wimbledon - quand elle a «chauffé les fesses» de deux des meilleures joueuses mondiales, Elena Dementieva et Jelena Jankovic -, Aleksandra Wozniak va reprendre la compétition dans quelques jours à Stanford, en Californie, là même où elle a remporté son seul titre sur le circuit de la WTA en 2008.

«Je me sens très bien, a-t-elle assuré récemment, entre deux séances d'entraînement. J'ai retrouvé mon jeu et je progresse très bien depuis que j'ai recommencé à travailler avec Christian Kordasz, qui était déjà mon entraîneur en 2008 quand j'ai gagné à Stanford.

«Je me sens en pleine forme et je regagne graduellement la confiance que j'avais perdue au début de l'année, quand ça n'allait plus avec mon ancien entraîneur (Rob Steckley).»

Le tennis est beaucoup affaire de mental, et c'est particulièrement vrai chez les femmes, alors qu'on voit souvent des joueuses grimper ou dégringoler au classement mondial au gré de leurs humeurs. On n'a qu'à penser à l'ancienne numéro un mondiale, Ana Ivanovic, maintenant 62e, qui doit demander des laissez-passer aux organisateurs des tournois pour éviter les qualifications.

«C'est incroyable ce qui lui arrive, s'est étonnée Wozniak. Mais ça arrive à plein de filles.» La carrière d'une joueuse professionnelle est en effet très exigeante, et c'est difficile d'accepter de ne pas toujours être au sommet.

Tout autant que l'entraînement physique, la préparation mentale est essentielle, et on sent présentement que Wozniak a retrouvé un bel équilibre. Hier, avant son départ pour Stanford, elle a animé un cours pratique de tennis avec plusieurs médaillés canadiens des Jeux olympiques.

«C'est tellement plus agréable de travailler avec Christian, a-t-elle expliqué. Je m'entraîne avec entrain et je vois les progrès. J'ai vraiment hâte de reprendre la compétition, surtout que nous reviendrons bientôt à Montréal, pour la Coupe Rogers. Jouer à la maison, devant le merveilleux public du stade Uniprix, est toujours une belle expérience et j'ai vraiment hâte d'y être.»

Trois tournois

Wozniak devra toutefois auparavant disputer trois tournois aux États-Unis. À Stanford, elle est directement qualifiée pour le tableau principal, mais elle devra probablement passer par les qualifications à San Diego et à Cincinnati. «Ça ne me dérange pas vraiment, a-t-elle noté. À ce stade de la saison, on est sur le terrain tous les jours. Jouer davantage de matchs peut même être un atout puisqu'on a la chance de progresser plus rapidement dans de vraies conditions de jeu.»

Après avoir atteint le 21e rang mondial en juin 2009, Wozniak a glissé aussi loin qu'au 60e rang il y a quelques semaines. Le système de points de la WTA est en grande partie responsable de ses jeux de yoyo, mais après en avoir été victime, qui sait si Wozniak ne pourra pas en profiter au cours des prochains mois.

Chose certaine, elle est prête pour une belle fin d'été. Et la prochaine favorite qui croisera sa route en aura sûrement plein les bras.