S'il y a eu quelques victimes de marque chez les femmes lundi, tous les grands noms du tableau masculin sont encore en course à Wimbledon où les quarts de finale s'annoncent somptueux.

En attendant les résultats de Rafael Nadal et Andy Roddick, l'ordre règnait dans un tournoi où il y a pourtant souvent des invités surprise sur une surface qui débecte autant certains gros bras qu'elle peut inspirer des sans-grade.

Cette année, malgré un début de quinzaine parfois compliqué, les ténors tiennent leur rang, hormis un Nikolay Davydenko convalescent et un Fernando Verdasco décevant, éliminés dès la première semaine.

À commencer par le tenant du titre Roger Federer qui, après deux premiers tours inquiétants, reste sur deux promenades de santé face à Arnaud Clément et Jürgen Melzer auxquels il n'a laissé que huit jeux chacun.

«J'ai déjà un peu oublié mon début du tournoi. Physiquement et mentalement je suis bien de nouveau. C'est incroyable comme en tennis les choses peuvent changer vite», a savouré le Suisse après son succès (6-3, 6-2, 6-3) sur Melzer qui lui offre une revanche contre Tomas Berdych, son bourreau à Miami.

Une autre affiche des quarts de finale opposera Jo-Wilfried Tsonga à Andy Murray qui se retrouve de nouveau sous la lumière de tous les projecteurs depuis l'élimination de l'Angleterre de la Coupe du monde de soccer.

«Il risque d'avoir quelques articles et quelques journalistes de plus dans mon sillage. C'était plus calme la semaine dernière, mais moi j'attends toujours beaucoup de moi-même», a souligné l'Écossais, qui n'a toujours pas perdu un set après son succès limpide (7-5, 6-3, 6-4) sur Sam Querrey.

Novak Djokovic reste également en course malgré un gros coup de fatigue au troisième set face à Lleyton Hewitt (7-5, 6-4, 3-6, 6-4). «Je n'ai pas fait attention, de toute façon il a toujours quelque chose», a grommelé Hewitt lorsqu'on l'a interrogé sur le temps-mort médical pris par le numéro 3 mondial.

«Je ne me sentais pas bien, j'avais un problème à l'estomac», a plaidé Djokovic qui ne passe effectivement pas un tournoi du Grand Chelem sans se plaindre d'un problème physique. Mais il gagne, souvent. Robin Soderling a l'air de s'embarrasser de moins d'états d'âme mais lui aussi a souffert lundi pour se débarrasser d'un étonnant David Ferrer en cinq sets, avant de possibles retrouvailles avec Nadal en quarts.