Année après année, Venus Williams est toujours la favorite sur le gazon de Wimbledon. Depuis 10 ans, elle a remporté cinq titres et disputé huit finales, s'inclinant les trois fois devant sa soeur Serena.

Celle qui a célébré ses 30 ans jeudi fait preuve d'une grande assurance quand elle arrive sur cette surface difficile à maîtriser. On pourrait même parler d'arrogance cette année, puisqu'elle a décidé de ne participer à aucun des tournois préparatoires organisés sur gazon en Grande-Bretagne ou aux Pays-Bas.

«Je crois avoir assez d'expérience pour me contenter d'une bonne préparation chez moi, en Floride, dans des conditions idéales et sans risque de me blesser», a expliqué Venus Williams en début de semaine, en conférence téléphonique.

Deuxième joueuse mondiale (derrière sa soeur), première en double avec sa soeur Serena, Venus Williams vise encore les deux titres cette année à Wimbledon. La grande Américaine avait été handicapée par des malaises aux genoux, l'an dernier, en finale contre sa soeur. Cette fois elle espère aller au bout des deux semaines de compétitions sans ennuis.

«Jouer sur le gazon est très dur pour les jambes et le dos, reconnaît Williams. Il faut être prête physiquement, s'entraîner spécifiquement. La saison est très longue et ce n'est pas facile de s'adapter rapidement à ces changements de surface.»

Avec l'âge, les soeurs Williams ont d'ailleurs de plus en plus de difficulté à accepter les contraintes de la WTA, l'obligation notamment de prendre part à un minimum de tournois pendant la saison. Alors qu'elles avaient l'habitude de s'éviter pendant la saison, à l'exception des quatre tournois majeurs, on les retrouve maintenant souvent ensemble dans les Masters.

Montréal

Venus et Serena Williams seront ainsi à Montréal, au mois d'août, pour la Coupe Rogers. Si la cadette a déjà joué dans la Métropole - pas toujours sans controverse... - l'aînée n'y était encore jamais venue.

«On m'a toujours dit du bien de Montréal, a raconté Venus Williams. Je ne sais pas très bien pourquoi je n'y ai encore jamais joué. Il y a un peu de malchance - j'ai été blessée -, un peu de hasard, sans oublier la proximité du US Open...»

Venus Williams n'a d'ailleurs joué que deux fois à Toronto, dont l'an dernier, quand elle a subi une défaite au premier tour après avoir remporté la première manche 6-1...

«J'ai hâte d'aller à Montréal, assure-t-elle pourtant. Serena m'a dit qu'on y mange très bien et que les gens parlent français. Je pourrai pratiquer un peu mon français!»

En attendant le bilinguisme et le ciment du stade Uniprix, la grande Américaine va se concentrer sur l'anglais et sur le gazon de Wimbledon. Elle jouera son premier match lundi, sur le court 1, contre la Paragayenne Rossana De Los Rios. En double, elle et Serena joueront d'abord contre leur compatriote Julie Ditty et la Tchèque Renata Voracova.