Avec la renaissance du tennis belge, la retraitée Justine Henin n'est plus aussi tranchante quant à son avenir.

Alors que jusqu'à tout récemment elle confirmait qu'elle ne reviendrait plus jamais à la compétition, elle refuse maintenant de discuter de ses projets futurs.

Henin a de nouveau été questionnée sur un éventuel retour, jeudi. La réponse n'est plus le «non» définitif qu'elle a déjà été. Ça ressemble maintenant plus à un «Revenez me voir plus tard».

L'an dernier, Henin a surpris le monde du tennis en annonçant sa retraite alors qu'elle occupait toujours le premier rang mondial. En mai, elle disait que le tennis l'avait laissée tellement meurtrie qu'un retour était impensable.

Malgré cela, elle a été vue à l'entraînement récemment, apparemment pour un petit tournoi amical à Charleroi, auquel elle a souvent participé pendant la pause hivernale de décembre.

Les questions sont revenues après que Kim Clijsters eut joué un tournoi amical ce printemps, à Wimbledon, pour y tester le nouveau toit rétractable. Ces matchs ont ranimé l'intérêt pour la compétition. Depuis, elle est revenue à la WTA (le mois dernier) et disputera les demi-finales des Internationaux des États-Unis.

Henin s'est aussi retirée d'une pièce de théâtre dans laquelle elle devait tenir un rôle, ce qui n'a pas aidé à atténuer les rumeurs. Jeudi, elle a à peine évité ces questions, alors qu'en mai, elle disait que le tennis de compétition «était une page qu'elle avait définitivement tournée».

En tant qu'ambassadrice de l'UNICEF, elle a travaillé très fort pour garder le sujet de la conférence de presse à laquelle elle participait sur la vaccination contre le tétanos pour les mères et les bébés des pays en voie de développement.

«Nous sommes ici pour discuter de mortalité infantile dans le monde, un sujet suffisamment important pour avoir toute notre attention aujourd'hui», a-t-elle dit, refusant sans cesse d'élaborer sur son avenir.

Questionnée au sujet du retour de Clijsters et du parcours surprenant de Yanina Wickmayer, qui donnent à la Belgique deux joueuses en demi-finales des Internationaux des États-Unis, elle a répondu: «C'est magnifique, évidemment, mais comprenez que je suis ici dans mon rôle d'ambassadrice». Elle a avoué ne suivre le tournoi que d'un oeil distrait.

Au cours des derniers mois, Henin a voyagé au Congo, au Cambodge et au Danemark pour en apprendre davantage sur la vaccination des enfants et de quelle façon cela affecte leur survie.

«J'ai été en mesure de découvrir tellement de choses depuis mon retrait de la compétition. Vous vivez dans une bulle et quand vous en sortez, vous avez plein de questions sur plein de sujets.»

À 27 ans, il ne serait certainement pas trop tard pour un retour. Comme l'a prouvé Clijsters, de se retrouver dans les plus hautes sphères du tennis en un court laps de temps est loin d'être impossible.