L'Écossais Andy Murray, nouveau numéro 2 mondial, a été bousculé par le 55e mondial, le Français Julien Benneteau, mais s'est qualifié pour les demi-finales du tournoi Masters 1000 de Cincinnati, dont il est tenant du titre, en s'imposant 6-4, 3-6, 1-6.

Samedi en demi-finales, l'Écossais, récent vainqueur de la Coupe Rogers à Montréal, affrontera le vainqueur du match entre le Suisse Roger Federer et l'Australien Lleyton Hewitt.

Murray a eu besoin de 1h38 pour se débarrasser du Français de 27 ans, un «lucky loser» qui avait été repêché dans le tableau après le forfait de Juan Martin del Potro et avait profité du «bye» de l'Argentin au premier tour pour faire une entrée directe au deuxième tour.

Benneteau, dont c'était le premier quart de finale d'un Masters 1000, les tournois les plus prestigieux après ceux du Grand Chelem, a commencé fort, bousculant Murray dans ces certitudes en jouant long, patient et appliqué, sans laisser l'Écossais poser son jeu.

Murray a fait le bris à 2-2 mais le Français n'a pas laissé l'Écossais capitaliser sur cet avantage et a immédiatement débrisé, s'accrochant jusqu'à ce que Murray, frustré et gêné par le vent, lui offre le set sur une double faute.

Pour mesurer la bonne tenue du Français, il faut souligner que Murray n'avait concédé qu'un seul set lors de ses sept dernières rencontres, en finale à Montréal face à Del Potro.

Benneteau, galvanisé par le gain du premier set, a démarré le deuxième sur le même ton, reprenant le service de Murray au deuxième jeu pour gagner son quatrième jeu d'affilée. Mais l'étonnante aventure du «Frenchy» s'est arrêtée là, dans le troisième jeu du set, quand Murray a débrisé à l'issue d'un échange de 53 coups, que Benneteau a conclu sur un smash dans le couloir.

«Cet échange était incroyable, j'ai commencé à beaucoup mieux joué après», a témoigné Murray, qui a dans la foulée de nouveau pris le jeu de service du Français pour aller prendre le set sans souci.

Et alors que Benneteau accusait très nettement la fatigue, jetant ses dernières forces pour défendre quatre balles de bris dans le deuxième jeu, l'Écossais retrouvait sa vitesse de croisière pour finir tranquillement.