Roger Federer sera-t-il victime de la peur du vide après la défaite à Roland-Garros de Rafael Nadal, l'homme qui lui barrait depuis quatre ans la route du seul tournoi majeur qui manque à son palmarès ?

Son adversaire en huitièmes de finale, Tommy Haas, ne semble pas en tout cas le plus à même de profiter d'une éventuelle crise de vertige du Suisse, qui n'est plus qu'à quatre matches, a priori tous largement à sa portée, d'un Grand Chelem en carrière historique.

L'Allemand a bien été N.2 mondial, mais c'était lors d'une première vie, en 2002, avant que des blessures à l'épaule ne l'empêchent d'exprimer son potentiel. C'est d'ailleurs de cette année-là que date sa dernière victoire sur le Suisse, suivie par huit défaites.

Après le choc de l'élimination du N.1 mondial, Tommy Robredo doit battre l'Allemand Philipp Kohlschreiber pour éviter un naufrage complet pour son pays. Il faut en effet remonter à 1996 pour trouver des quarts de finale sans Espagnols à Roland-Garros.

Davydenko s'invite en quarts de finale

Pendant ce temps, Nikolay Davydenko a créé la surprise à Roland-Garros en atteignant les quarts de finale avec une victoire expéditive sur l'un des principaux outsiders, l'Espagnol Fernando Verdasco, en trois sets 6-2, 6-2, 6-4 dimanche.

Le Russe a même tiré le gros lot dimanche puisqu'il n'affrontera pas le N.1 mondial Rafael Nadal en quarts de finale mais le Suédois Robin Soderling, auteur de la sensation de la décennie à Roland-Garros.

La présence de Davydenko, N.10 mondial, dans le Top 8 du tournoi n'est pas aussi sensationnelle que la victoire de Soderling mais peu, à commencer par lui-même, ne l'auraient vu à aussi belle enseigne au début du tournoi.

Souvent blessé ces derniers mois, il avait en effet quitté le Top 10 fin avril pour la première fois depuis quatre ans, avant de le réintégrer lundi dernier, et partait dans l'inconnu à Paris où il fut demi-finaliste en 2005 et 2007.

Forfait à l'Open d'Australie en janvier, le Russe a également dû abandonner à Madrid et renoncer à Kitzbühel la semaine dernière à cause d'un souci à la jambe.

Autant de raisons qui faisaient de Fernando Verdasco le favori de leur huitième de finale. Mais le N.8 mondial n'a jamais vu le jour face à Davydenko pour gâcher encore un peu plus la journée des Espagnols.