Rafael Nadal a bouclé son deuxième tour de Roland-Garros face au Russe Teimuraz Gabashvili (6-1, 6-4, 6-2) à temps mercredi pour aller voir la finale de la Ligue des champions de football, sa deuxième grande passion.

Il s'en est fallu de peu, non pas à cause de la résistance, assez faible, de son adversaire, mais en raison de la pluie qui a failli interrompre la partie en début de soirée sur le court Suzanne-Lenglen.

En professionnel, le Majorquin a fermement nié que son agacement, perceptible sur certains points en fin de match, ait eu un rapport quelconque avec le choc Barcelone-Manchester.

«C'est vrai que je me suis inquiété, mais pas pour le football, uniquement parce que c'est mieux d'avoir un jour de repos entre deux matchs, ça permet de mieux s'entraîner», a assuré le quadruple tenant du titre. «Mais bien sûr c'est positif aussi de pouvoir regarder le match».

Un peu laborieux au premier tour contre le Brésilien Marcos Daniel, Nadal n'a eu cette fois-ci aucun mal à dominer Gabashvili, 72e mondial, dont l'expérience à Roland-Garros se limitait à un match perdu en 2007.

«J'ai un peu mieux joué aujourd'hui qu'au premier tour. J'ai eu de meilleures sensations», a-t-il dit.

Les choses pourraient se corser légèrement vendredi contre Lleyton Hewitt, bien que l'Australien n'ait plus battu l'Espagnol depuis 2006, et jamais sur terre battue. Longtemps blessé l'année dernière, l'ex-numéro un mondial tarde à retrouver son meilleur niveau et, à 28 ans, le temps commence à lui être compté.

Sharapova est là

Maria Sharapova, en souffrance également la saison passée à cause d'une épaule meurtrie, n'a elle que 22 ans et semble sur la voie d'un rétablissement beaucoup plus rapide.

Dix jours à peine après son retour sur les courts de tennis, elle s'est réinstallée parmi les outsiders de Roland-Garros en éliminant la 11e tête de série, sa compatriote russe Nadia Petrova, en trois sets 6-2, 1-6, 8-6.

L'ancienne numério un mondiale, tenue à l'écart du circuit pendant neuf mois par une blessure à une épaule, n'a rien perdu de sa force mentale. C'est elle qui a tenu le choc dans le troisième set, haussant notamment le ton au service (6 de ses 7 aces réussis dans la dernière manche).

«Ce genre de match est très important pour moi, même si j'ai passé trop de temps sur le terrain», a dit Sharapova, vainqueur en 2h12.

La Russe a commis pas mal de fautes (22), ce qui a toujours été son péché mignon sur terre battue, sa moins bonne surface. Elle n'était pas non plus à son meilleur niveau physique, après seulement cinq matches disputés depuis sa reprise.

Mais elle ne joue pas, à l'évidence, comme une 102e mondiale, la place qu'elle occupait à la WTA en début de tournoi. Et son tableau, très dégagé, lui permet de voir loin.

Après un troisième tour facile contre une Kazakhe inconnue, les principaux obstacles sur son chemin vers les demi-finales pourraient être la Chinoise Li Na et l'Américaine Venus Williams, soit deux joueuses encore moins spécialistes qu'elle de la terre battue.

Aucune surprise majeure n'a marqué la quatrième journée, mais Andy Murray est passé par un sérieux trou d'air avant de battre l'Italien Potito Starace en quatre sets 6-3, 2-6, 7-5, 6-4. Dinara Safina, Ana Ivanovic, Fernando Verdasco, Fernando Gonzalez et Gilles Simon sont passés sans problème.