Anna Kournikova a choisi de se ranger un peu à l'écart de son image de vedette sexy, pour plutôt se concentrer à rejoindre un auditoire beaucoup plus jeune.
Reconnue autant sinon plus pour son apparence que pour son succès sur les courts de tennis, Kournikova travaille maintenant pour le Boys and Girls Clubs of America et le Cartoon Network. Elle dit être profondément motivée à promouvoir, chez les jeunes, un intérêt envers le sport et l'activité physique comme remède à l'oisiveté.
Kournikova a dit que le passage de célébrité en bikini, dans des revues comme FHM et Maxim, à une fervente des bienfaits du sport a pris certains de ses admirateurs par surprise.
«Les gens sont très très surpris, a dit Kournikova, mercredi, alors qu'elle se préparait pour la conférence nationale du Boys and Girls Club of America, à Atlanta. C'est une transition qui a été graduelle, et c'est comme ça que je voulais ça aussi.»
Les séances de photos sexy de Kournikova ont fait que certains ont refusé de la prendre au sérieux, au niveau tennis, bien qu'elle ait atteint le huitième rang mondial en 2000 et signé des triomphes en double en Grand chelem, avec Martina Hingis.
Ce qui est sûr, c'est que la jeune femme de 27 ans veut assurément être prise au sérieux dans ses efforts pour sensibiliser les jeunes aux vertus de l'exercice.
«J'ai commencé à travailler avec le Boys and Girls Club en 2004, a t-elle confié. Les premières années, je ne voulais pas que mon implication soit connue du public. Je voulais juste en apprendre sur l'organisation et découvrir ce qu'elle faisait.
«Je me présentais aux conférences comme n'importe qui d'autre, je m'assoyais à l'arrière et j'écoutais. Les gens le savent quand vous êtes sincère, et je pense que ça m'a aidé ces dernières années. Je pense que les gens ont vu ma sincérité, ils ont vu que je sais de quoi je parle.»
Elle en a eu une belle preuve lors d'une récente apparition au talk show de Rachael Ray, à la télé américaine.
«Il n'y avait que des femmes dans l'assistance, et je suis sûre qu'elles se disaient, 'Bon, voilà la blonde qui fait des photos en bikini', a mentionné Kournikova. Mais quand nous avons commencé à jaser, c'était vraiment une belle sensation. Les femmes étaient intéressées, elles hochaient de la tête et étaient vraiment d'accord avec ce qu'on disait à propos des jeunes. C'était très satisfaisant, pour moi, de voir que l'on peut faire une différence.»
Les capsules Get Animated du Cartoon Network sont ce qui retient l'attention de Kournikova en ce moment.
«J'ai participé à un DVD avec le Cartoon Network, qui va être distribué dans tous les Boys and Girls Clubs. Le thème est d'encourager les jeunes à faire de l'exercice, à pratiquer un sport et à favoriser un bon style de vie.»
Kournikova n'a pas vraiment eu le choix de prendre cette voie, dans sa jeunesse en Russie. Sa mère Alla avait couru des 400 m, tandis que son père Sergei avait été un lutteur gréco-romain, en plus d'être un professeur d'éducation physique.
Kournikova avait cinq ans lorsqu'elle a reçu sa première raquette de tennis. À huit ans, elle prenait part à des tournois juniors. À neuf ans, sa famille a déménagé en Floride, où on l'a inscrite à l'académie de tennis de Nick Bollettieri. Elle a ensuite joint les rangs des pros à l'âge de 14 ans.
Kournikova n'a pas disputé de tournoi de la WTA depuis 2003. On la voit parfois sur le circuit World Team Tennis, comme d'autres vedettes telles qu'Andre Agassi et Martina Navratilova, et elle dispute des matches hors-concours à l'occasion. Elle a aussi participé à plusieurs triathlons.
Kournikova n'a tout de même pas abandonné les séances de photos. Elle était en bikini dans les pages de Maxim, l'an dernier.
«Oui, j'en fait de temps en temps, a confié Kournikova. Il faut bien avoir des sources de revenus.»
Kournikova dit s'ennuyer des réflecteurs du sport professionnel de haut niveau.
«C'est sûr que rien ne va remplacer le fait de jouer devant 10 000 ou 15 000 personnes au Stade Arthur Ashe, dit-elle. C'est complètement fou. Mais je me suis découvert une passion pour ce que je fais maintenant, que ce soit de travaillers avec les jeunes, participer à un triathlon, jouer des matches de tennis hors-concours. J'essaie de savourer ces moments, pas juste au niveau physique mais aussi de l'intérieur, être bien dans ce que je fais.»