La Française Amélie Mauresmo a mis fin à deux ans de galère en remportant dimanche l'Open Gaz de France. Cinq raisons de croire à un retour durable au premier plan:

. Un physique reconstitué

La descente aux enfers qui a conduit la Française jusqu'au 35e rang mondial l'été dernier a été provoquée en mars 2007 par une crise d'appendicite et une opération a priori banale, sauf pour une sportive de haut niveau. «Après ça, c'était vraiment effroyable physiquement. C'est à partir du moment où tout ça a été mis de côté, vers septembre ou octobre dernier, que je me suis dit que ça pouvait de nouveau bien se passer», a expliqué la championne, dont les succès ont toujours reposé sur des qualités athlétiques exceptionnelles.

. Un niveau de jeu retrouvé

Mauresmo a fait un parcours digne d'une N.1 à Coubertin en écrasant ses trois premières adversaires (sept jeux perdus au total), puis en dominant deux des quatre meilleures joueuses du monde, Jelena Jankovic en demi-finale et Elena Dementieva en finale. «Quand je vois le plateau qu'il y avait ici, je suis très fière de ce que j'ai fait», a-t-elle dit. Sur le plan du jeu, elle s'est lancée sans hésitation à l'offensive, dans le style qui lui a permis de triompher à Wimbledon, mais qu'elle n'a pas toujours osé appliquer, même dans ses plus belles années. La qualité de son service l'a grandement aidée.

. Un esprit libéré

À bientôt 30 ans, avec le plus beau palmarès du tennis français (deux victoires en Grands Chelems, une place de N.1 mondiale, la Fed Cup), la championne sait que sa légende est déjà écrite. Rassurée sur son niveau de jeu, il ne lui reste plus qu'à tenter d'y ajouter quelques chapitres. Que du bonus en somme. «Pendant cette finale, j'étais assez sereine. Je faisais ce que je pouvais et si ça passait tant mieux», a-t-elle dit pour résumer son état d'esprit.

. Un contexte favorable

Entre le blues de Maria Sharapova, les hésitations d'Ana Ivanovic, la retraite de Justine Henin, les limites de Jelena Jankovic et de Dinara Safina et les intermittences des soeurs Venus et Serena Williams, la route des grandes victoires n'a jamais semblé aussi dégagée. Infiniment plus en tout cas qu'à l'époque où, outre les Williams et Henin, la Française devait affronter des championnes comme Lindsay Davenport, Kim Clijsters ou Martina Hingis.

. Un entourage renouvelé

Pour se sortir de la spirale de l'échec, Mauresmo s'est résolue à changer d'équipe à l'automne dernier, une décision difficile tant ses liens avec son entraîneur Loïc Courteau et son kiné Michel Franco étaient étroits. «Quand on change, il y a forcément un nouveau dynamisme, une nouvelle motivation que se crée. C'était le début de quelque chose», a estimé la joueuse, qui travaille désormais avec Hugo Lecoq.