Les patineuses de vitesse longue piste Valérie Maltais et Béatrice Lamarche ont conclu leurs Championnats du monde de belle façon, dimanche, à Heerenveen (Pays-Bas). Au 1500 mètres, les deux patineuses ont enregistré leur meilleur temps de la saison.

Valérie Maltais a été la 13e plus rapide avec son temps de 1 min 57,417 sec, terminant à 2,80 secondes de la gagnante, la Norvégienne Ragne Wiklund (1 min 54,613 sec), tandis que Béatrice Lamarche a fini 16e après avoir parcouru la distance en 1 min 58,995 sec.

Maltais était de retour sur la glace après avoir été impliquée dans une chute, samedi, en finale de l’épreuve de départ groupé.

Après ma chute d’hier [samedi], je n’étais même pas sûre qu’on allait me laisser patiner.

Valérie Maltais

À l’entrée du dernier virage de la course de samedi, Maltais avait tenté un dépassement extérieur sur une Italienne lorsqu’une concurrente polonaise a tenté de passer entre les deux patineuses. Maltais a chuté, ses patins sont entrés en collision dans les coussins et elle s’est ensuite cogné la tête sur la glace.

« Sur le coup, j’ai vraiment été sonnée. Nous étions dans le sprint final, tout est arrivé vite et je ne suis pas bien tombée dans les matelas. Je voulais finir la course, car j’avais 3 points [remportés dans un sprint intermédiaire]. Si cet accrochage n’avait pas eu lieu, j’aurais probablement fini cinquième », a poursuivi celle qui pensait avoir été coupée derrière la tête après sa chute.

L’athlète de 30 ans est demeurée en observation samedi soir et avait mal au cou et à la tête le lendemain.

[Dimanche matin], c’est comme si j’avais bu une bouteille de vin au complet et je ne savais même pas si j’allais patiner. Mais une fois que j’ai su que c’était le cou qui avait eu l’impact et que ce n’était pas une commotion cérébrale, j’étais confiante.

Valérie Maltais

Après son 1500 mètres, la patineuse était bien reposée et s’est classée septième au 5000 mètres. Elle dresse un excellent bilan de ses Championnats du monde.

PHOTO PETER DEJONG, ASSOCIATED PRESS

Valérie Maltais (à gauche) a remporté la médaille d'argent en compagnie d'Isabelle Weidemann (au centre) et d'Ivanie Blondin lors de la poursuite par équipes.

« La poursuite par équipes, c’est passé tout proche de la médaille d’or je pense que ça nous allume le petit feu de ne pas avoir eu ce que nous voulions. C’est vraiment motivant pour la prochaine saison et pour retourner à la planche à dessin, tout en espérant une saison régulière. »

Bonne note aussi pour Béatrice Lamarche

Béatrice Lamarche avait elle aussi un gros programme à ces mondiaux où elle a pris part au 500 mètres, 1000 mètres et 1500 mètres.

La patineuse de 22 ans était ravie de sa 16e place au 1500 mètres de dimanche. « Pendant la course, je savais que ça allait bien. Les conditions étaient plus lentes que mon autre 1500 m que j’ai fait ici et mon temps était meilleur, alors j’étais vraiment contente. Tout était assez bien exécuté et je me suis vraiment bien sentie. »

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Béatrice Lamarche

Participer à trois courses aux mondiaux n’était pas le plan prévu de l’athlète de Québec.

« J’ai sauté sur l’occasion de faire les trois distances et je suis contente d’avoir bien performé, car j’étais substitut au 1000 mètres et au 1500 mètres. J’ai montré que j’avais ma place et je ne me sens plus comme une substitut. C’est au-delà de mes attentes et ça fait du bien de savoir que même si nous ne patinons pas beaucoup, nous sommes quand même assez bons. Ça nous donne une tape dans le dos. »

Celle qui côtoie Laurent Dubreuil à l’entraînement croit que le titre de champion du monde de ce dernier au 500 mètres aura un impact dans le groupe du Centre national d’entraînement Gaétan-Boucher.

« Je pense aux plus jeunes de nos groupes d’entraînement à Québec qui voient ça. C’est super bon, sachant que nous avons des conditions difficiles et pas juste cette année, mais depuis trois ans, car nous n’avons pas de glace [en attendant la fin de la construction de l’anneau couvert du Centre des glaces]. J’espère que c’est une motivation de voir que notre partenaire d’entraînement c’est le meilleur au monde. »