(Vienne) Relativement épargné depuis le début de saison, le ski alpin mondial vient de déménager deux fois en trois jours son prochain week-end de compétition messieurs à cause de la COVID-19, dont l’ombre plane sur la mythique descente de Kitzbühel la semaine prochaine.

Le gouverneur de la région du Tyrol a annoncé mercredi que la légendaire station autrichienne de Kitzbühel ne pourrait pas assurer son premier week-end de compétition samedi et dimanche après la découverte de 17 cas de COVID-19 liés au variant anglais dans la commune voisine de Jochberg.

« Pour des raisons de sécurité, nous ne voulons pas que ces courses de Wengen aient lieu à Kitzbühel ce week-end », a déclaré Günther Platter.

La station suisse de Wengen avait d’abord jeté l’éponge lundi, à cause de la COVID-19 également, pour l’organisation de son étape prévue de vendredi à dimanche. Kitzbühel avait ainsi chamboulé son programme pour reprendre deux courses sur trois et organiser deux slaloms dès ce week-end.

Les deux courses sont finalement reprogrammées à une centaine de kilomètres plus loin à Flachau, où un slalom féminin a eu lieu mardi soir, selon une annonce de la Fédération internationale de ski (FIS).

La menace plane désormais sur le super-G et les deux descentes exceptionnellement programmées sur la mythique piste de la Streif la semaine prochaine, un rendez-vous pour l’instant maintenu.

« S’il n’y a pas d’anomalie majeure, les épreuves du Hahnenkamm de la semaine prochaine pourront avoir lieu », a assuré M. Platter à propos de cet évènement majuscule, qui attire en temps normal environ 90 000 personnes pour un chiffre d’affaires total dans la station de 47 millions d’euros vanté par les organisateurs.

Deuxième étape touchée

Ce chamboulement de calendrier intervient moins d’un mois avant le grand rendez-vous de l’hiver des Mondiaux de Cortina d’Ampezzo (Italie, du 8 au 21 février), alors que le ski alpin était cet hiver plutôt épargné par la pandémie de nouveau coronavirus.

Ce week-end de compétition messieurs est seulement la deuxième étape de la saison directement touchée après l’annulation des courses féminines en février de Yanqing (Chine) sur le site des Jeux olympiques d’hiver de 2022, reprises en Italie.

Après avoir vu la fin de saison dernière amputée par la COVID-19, le ski alpin mondial avait aménagé son calendrier pour cet hiver, qui se déroule jusqu’ici entièrement à huis clos avec un protocole sanitaire strict pour les athlètes et les suiveurs.

La COVID-19 avait précipité au printemps dernier le sacre du Norvégien Aleksander Aamodt Kilde et de l’Italienne Federica Brignone avec l’annulation des dernières courses de la saison, faisant répéter aux skieurs cet hiver l’importance de prendre les devants dans leur chasse aux points face à l’incertitude liée à la situation sanitaire.

Deux athlètes jamais sacrés sont actuellement en tête du classement général : le Français Alexis Pinturault chez les hommes, 129 points devant le tenant du titre norvégien Aleksander Aamodt Kilde, et la Slovaque Petra Vlhova chez les femmes, 124 points devant la Suissesse Michelle Gisin.