Partout où le surf des neiges l’a menée, Elizabeth Hosking a toujours eu la volonté de s’impliquer auprès d’organismes communautaires. Et ce n’est pas le confinement qui va contrer les efforts de la planchiste québécoise de 18 ans, pour qui faire don de soi est une priorité.

Elizabeth Hosking est depuis trois ans ambassadrice du Club des petits déjeuners. Cet organisme a un cachet bien spécial pour celle qui s’inspire de sa mère, Raymonde Aubin, jadis bénévole en chef à l’école Saint Mary’s Elementary.

« Quand j’étais jeune, elle gérait les différents bénévoles à mon école et elle s’impliquait déjà avec le Club des petits déjeuners. Là-bas, il y avait des jeunes de tous les milieux et j’ai pu voir l’importance de l’organisme. Ça fait toute une différence pour ceux qui en ont besoin », explique Hosking.

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Elizabeth Hosking à l’entraînement aux JO d’hiver de Pyeongchang le 10 février 2018.

Motivée par les bienfaits du Club et les nombreux sourires qu’il amène, la Longueuilloise d’origine n’a jamais cessé de s’impliquer auprès de cet organisme.

« Il y a quelques années, je souhaitais m’associer à un organisme et j’ai tout de suite pensé à eux ! C’est toujours cool de voir les jeunes avoir accès à un repas complet pour commencer la journée, tout en s’amusant. C’était vraiment important pour moi de continuer le travail », poursuit Hosking.

« C’est triste, car présentement, je ne peux pas aller aider directement dans les écoles. Je me sens un peu impuissante face à la situation, mais j’utilise les réseaux sociaux pour motiver les gens à contribuer. Il faut continuer à amasser des fonds, parce que même si les jeunes ne sont pas à l’école, ils ont quand même besoin des services. »

Mais ses engagements auprès de la communauté ne se limitent pas seulement à cet organisme. Elle offre également des conférences, en plus de s’impliquer avec Boks Canada, organisme promouvant l’activité physique chez les jeunes.

« En tant qu’ambassadrice, je me fais un devoir de faire bouger les jeunes et de les faire rêver. Il faut motiver la prochaine génération et je me dis que chaque fois que je réussis à en inspirer au moins un, c’est une victoire. »

Hosking a d’ailleurs été la tête d’affiche d’un entraînement interactif transmis en direct sur les réseaux sociaux de Boks Canada mercredi dernier. « Chaque semaine, une personnalité sportive est appelée à guider un entraînement avec des jeunes et j’ai accepté sans hésiter. C’est toujours le fun de bouger et d’interagir avec eux », indique-t-elle.

De retour sur pied

Depuis maintenant près d’un mois, Elizabeth Hosking peut de nouveau se déplacer sans l’aide de béquilles ou d’une botte stabilisatrice. Une première depuis qu’une fracture du talus –un os de la cheville– a prématurément mis un terme à sa saison en décembre dernier.

L’Olympienne des Jeux de Pyeongchang a recommencé les exercices visant à renforcer le bas du corps tout en poursuivant sa réadaptation en vue de la prochaine saison.

« J’ai fait beaucoup de chest-bras ! » avoue-t-elle à la blague. « Depuis quelques semaines, je suis un plan pour ma cheville et je fais beaucoup d’entraînement pour les jambes. C’est là que je me rends compte à quel point c’est agréable de se déplacer librement et de recommencer ces exercices », lance celle qui a profité des derniers mois pour mettre l’accent sur des points précis à améliorer.

« Mon kinésiologue me dit qu’il faut voir le bon côté des choses, alors j’en ai profité pour travailler sur mes lacunes physiques et psychologiques. Il y a certaines choses que je n’avais pas le temps de peaufiner par manque de temps et je suis contente de pouvoir y consacrer plus d’énergie. »

Pour l’instant, il est toujours impossible de déterminer si elle sera prête pour le début de la saison de Coupe du monde prévu en décembre prochain. Une chose demeure toutefois certaine pour Hosking : pas question de précipiter un retour tant qu’elle n’est pas à 100 %.

« J’ai vraiment hâte de retourner faire du snowboard, mais je ne suis pas stressée avec ça. Je suis sur une bonne lancée présentement et je dirais que je suis à 90-95 %, mais il y a toujours de la douleur. Ça pourrait prendre beaucoup de temps avant que ça disparaisse, alors je continue à faire ce qu’il faut pour revenir en santé. Ensuite, nous pourrons réévaluer en temps et lieu », a conclu Hosking, qui a les Jeux olympiques de Pékin dans la mire.

En attendant, elle trouve de quoi s’occuper entre ses nombreuses implications et séances d’entraînement, suivis chez le physiothérapeute, études collégiales à distance et lecture font partie de l’agenda quotidien. Sans oublier les quelques séances Netflix et de jeux vidéo en ligne avec ses amis, parce qu’après tout, « c’est bon pour le moral ».