(Québec) L’imbroglio entourant les combats amateurs de karaté au Québec a été réglé avec l’approbation, par le gouvernement provincial, du projet de décret visant à exclure le karaté de la définition de combat concerté selon l’article 83 du Code criminel.

Cet article empêche la tenue de combats concertés. Jusqu’en 2013, la boxe bénéficiait d’une exemption. À cette date, l’article avait été révisé, offrant une exemption à tous les sports inscrits au programme olympique.

C’est la décision du Comité international olympique (CIO) de retirer le karaté au programme des Jeux de Paris, en 2024, qui a plongé le karaté dans ce flou législatif et exposait quiconque se livrait à ou organisait un tel combat à des risques de mise en accusation.

Le décret vient ainsi régulariser la situation et permet la reprise des compétitions amateures de karaté.

Par communiqué, la ministre responsable du Sport, du Loisir et du Plein air, Isabelle Charest, a annoncé que la Direction de la sécurité dans le loisir et le sport du ministère de l’Éducation a travaillé de concert avec Karaté Québec afin de trouver une solution dans les plus brefs délais.

« La décision du CIO de retirer le karaté du programme olympique des Jeux de 2024 a créé une série d’imbroglios administratifs et judiciaires que ne méritaient pas les athlètes amateurs et leur fédération, a déclaré la ministre Charest. Ce dossier était prioritaire pour moi dès mon retour en poste. Je suis contente que nous ayons pu agir rapidement en travaillant de concert avec le Ministère et les gens de Karaté Québec. Nous pouvons maintenant nous pencher sur le cadre de gestion des sports de combat sur le territoire québécois dans une plus large mesure. »

Un cadre de gestion pour l’ensemble des sports de combat sur le territoire québécois sera d’ailleurs déposé à l’hiver 2023 à la suite des travaux en cours.