L’International Boxing Association a ordonné une enquête chez Boxe Canada, à la suite des nombreuses allégations d’abus lancées par les athlètes.

Les directeurs de l’IBA ont donné leur aval « afin d’assurer la sécurité des membres de la communauté de boxe, en accord avec la politique de l’IBA contre le harcèlement et les abus ».

Une procédure disciplinaire a aussi été enclenchée contre Boxe Canada.

Le directeur haute performance de Boxe Canada, Daniel Trépanier, a démissionné dimanche, quatre jours après que des dizaines de boxeurs actifs et retraités — dont la triple championne du monde Mary Spencer et la détentrice de 11 titres canadiens Mandy Bujold — eurent signé une lettre adressée à Sport Canada au sujet de la « culture toxique de la peur et du silence ». Ils avaient alors demandé une enquête indépendante et la démission de Trépanier.

Les athlètes ont décrit l’environnement hostile dans lequel ils devaient évoluer, marqué par des commentaires homophobes, misogynes et sexistes. Ils ont aussi dit craindre pour leur sécurité — certains prétendent avoir été forcés de s’entraîner en dépit de symptômes de commotion cérébrale —, et ont souligné que le financement était effectué de manière subjective, le favoritisme teintant chacune des décisions relatives aux sélections de l’équipe.

L’IBA a retiré l’accréditation de Trépanier en vue des Championnats du monde de boxe féminine qui ont commencé dimanche à Istanbul, en Turquie, même si Boxe Canada a indiqué qu’il ne prévoyait pas se rendre sur place.