Personne ne se conte de menteries : Óscar Rivas est le grand favori pour remporter le premier championnat du monde de la catégorie des super-lourds-légers du WBC, vendredi soir, à l’Olympia de Montréal.

Son adversaire, le Néo-Écossais Ryan Rozicki, avance même que « toute la pression » est sur le Québécois d’origine colombienne.

« C’est une situation gagnant-gagnant pour moi, a lancé Rozicki mardi, en conférence de presse. La pression est sur Óscar C’est lui qui doit remporter ce combat. Je dois seulement monter sur le ring et faire de mon mieux. »

C’est que le Canadien de 26 ans, originaire du Cap-Breton, en est encore à ses débuts en boxe professionnelle. Sa fiche de 13 victoires en 13 combats, toutes remportées par K.-O., se compare difficilement à celle de Rivas : le pugiliste de 34 ans a remporté 27 de ses 28 combats, enregistrant 19 K.-O.

« J’apprends sur le tas, a concédé Rozicki. De la façon dont je m’entraîne, je crois que je peux y aller solidement pour 12 rounds. […] Mais l’expérience est de son côté. »

PHOTO TIRÉE DU COMPTE TWITTER @CAPBRETONPOST

Ryan Rozicki

« Óscar Rivas est maintenant un vétéran de la boxe professionnelle, a quant à lui avancé son entraîneur Marc Ramsay. Ce n’est plus une petite recrue. »

Cette expérience lui a servi lors des tumultes du camp d’entraînement. Rappelons que Rivas devait initialement se battre une nouvelle fois contre Bryant Jennings. L’Américain s’est toutefois désisté après avoir refusé de se faire vacciner pour entrer au Canada.

« Peu importe les embûches qu’on a rencontrées – le changement d’adversaire, les changements de date –, ce n’est pas important, vu l’objectif qu’on avait de se battre en championnat du monde. Quand on a un certain âge, une certaine maturité, ce sont des choses qui nous dérangent beaucoup moins comme entraîneur et comme boxeur. »

Selon Ramsay, Rozicki « est un gars beaucoup plus déterminé, plus agressif que Jennings ».

Il n’a pas de demi-mesure, il est entier dans ce qu’il fait. Óscar a eu la préparation adéquate pour offrir une performance sans faille. C’est l’occasion d’une vie pour lui.

Marc Ramsay, entraîneur d’Óscar Rivas

Rivas se réjouit particulièrement d’avoir une chance de remporter un premier championnat du monde en carrière.

« Je suis très content, a souligné celui qui devrait être le favori de la foule à l’Olympia. Je me sens plus en confiance, plus fort, plus rapide. Vendredi, c’est une grosse soirée pour moi. J’ai travaillé pendant des années pour cette occasion. »

Rozicki est classé 18e chez les lourds-légers, dont le poids maximal est de 200 lb. Il doit donc prendre de la masse pour se qualifier dans cette nouvelle catégorie des super-lourds-légers (201 à 224 lb).

« Je suis tellement tanné de manger ! a-t-il lancé en riant. Je mange plus que je n’ai jamais mangé dans ma vie pour atteindre les 200 lb. Je me sens bien et en forme. Je ne me sens pas ralenti. Je suis aussi explosif que je l’ai toujours été.

« C’est immense pour ma carrière d’avoir l’occasion de me battre pour un championnat du monde. […] Je vais y aller pour le knock-out, ou alors je subirai le knock-out en tentant d’aller le chercher. »