(Miami) L’UFC, plus importante ligue professionnelle d’arts martiaux mixtes, s’apprête à reprendre ses combats, à huis clos, samedi à Jacksonville, sept semaines après l’arrêt forcé des compétitions sportives aux États-Unis en raison du coronavirus.

Le patron de l’instance, Dana White, semble près du but, lui qui avait notamment tenté en vain de contourner la loi californienne en tentant d’organiser une soirée dans une réserve indienne, sous pression de son diffuseur ESPN.

Cette fois, la chaîne sportive retransmettra bien l’UFC 249, le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, autorisant la tenue de l’évènement, car il a fait du sport professionnel un « service essentiel » de son État.

Les combats se dérouleront donc sans spectateurs au sein du Veterans Memorial Stadium à Jacksonville, avec en tête d’affiche celui pour le titre vacant des poids légers entre Tony Ferguson et Justin Gaethje.

PHOTO JOHN LOCHER, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Tony Ferguson

Les deux combattants, accompagnés de leurs équipes qui portaient des masques, ont pris part à la traditionnelle pesée vendredi, face à un personnel très limité et quelques représentants des médias tenus à distance. La balance a été nettoyée et aseptisée.  

Alors que les grandes instances sportives américaines (NBA, MLB, LNH, MLS, PGA…) travaillent au calendrier de reprise de la compétition, Dana White se félicite du retour de l’UFC, estimant que c’est une étape vers la normalité et une aubaine pour les fans affamés de sport.

« Donald Trump a demandé le retour des sports en direct », a déclaré White au Los Angeles Times. « Il a dit : montrez à tout le monde comment le faire en toute sécurité. Divertissez les gens confinés chez eux […] J’y vais en premier. J’espère qu’après avoir fait ça, d’autres ligues se diront : ouais, nous pouvons le faire ».

White, qui a également annoncé deux autres soirées de combats les 13 et 16 mai à Jacksonville, a insisté sur le fait que la production ne mettra personne en danger.

« Nous avons aussi des familles », a-t-il déclaré à CNN Sport. « J’ai une famille, je ne veux pas la mettre en danger, je ne veux pas mourir ».

« L’évènement a été bien pensé. Nous avons eu des gens très, très intelligents, notamment des médecins, qui travaillent de manière ininterrompue depuis longtemps pour ça. Nous pensons que ça va se dérouler dans l’endroit le plus sûr possible », a-t-il promis.