Groupe Yvon Michel (GYM) et Top Rank ont remporté la mise pour présenter le combat éliminatoire au titre des mi-lourds de la World Boxing Organization (WBO) entre Eleider Alvarez et Gilberto Ramirez.

Les copromoteurs d’Alvarez (25-1, 13 K.-O.) ont déposé leur mise sous scellé dans les bureaux de la WBO à Las Vegas, jeudi. La mise minimum avait été fixée à 300 000 $ US. GYM et Top Rank ont misé 350 000 $, à être répartis à parts égales entre les deux pugilistes.

Comme Ramirez n’avait pas de représentant sur place, il n’y avait que l’enveloppe de GYM et Top Rank à ouvrir pour les commissaires.

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Gilberto Ramirez

Maintenant, Ramirez, aspirant no 1 au titre laissé vacant par Saul « Canelo » Alvarez à la fin de 2019, dispose de 48 heures pour accepter l’offre de 175 000 $ pour affronter Alvarez, classé no 4. S’il l’accepte, il aura 10 jours pour signer un contrat en bonne et due forme.

Une fois le contrat signé par les deux parties, GYM et Top Rank détermineront la date et le lieu de cet affrontement.

Ce combat s’inscrira dans le tournoi mis sur pied par la WBO pour sa ceinture des mi-lourds. Les aspirants nos 2 et 3, Umar Salamov (25-1, 19 K.-O.) et Maksim Vlasov (45-3, 26 K.-O.), s’affronteront également dans un autre duel, et les vainqueurs de ces deux combats se disputeront le titre qu’avait ravi Canelo à Sergey Kovalev.

Top Rank est le promoteur des quatre combattants impliqués dans ce tournoi et souhaiterait organiser les deux combats éliminatoires lors d’un même gala.

Ramirez conteste toutefois son contrat avec Top Rank. Il estime avoir rempli toutes ses obligations envers le promoteur américain et croit pouvoir offrir ses services au plus offrant. Il a même affirmé il y a quelques semaines être sur le point de signer un contrat avec Matchroom Boxing USA, de l’Anglais Eddie Hearn. L’absence de Hearn à la mise à l’aveugle laisse croire que cette association ne s’est pas concrétisée.

Rejoint à Las Vegas par La Presse canadienne, Yvon Michel estime qu’il y a peu de chances de voir ce gala organisé au Québec.

« Je pense que ce serait davantage un combat pour le sud ou l’ouest des États-Unis, puisque Ramirez est Mexicain, a fait valoir le promoteur. De plus, comme nous disposons de 90 jours pour mettre sur pied le gala après la signature des contrats, c’est serré un peu pour nous. »

GYM et Top Rank sont déjà derrière le gala du 28 mars, au Centre Vidéotron de Québec, où Artur Beterbiev défendra ses titres du World Boxing Council (WBC) et de l’International Boxing Federation (IBF) des mi-lourds. Eye of the Tiger Management tiendrait un événement à Québec en juin également. Michel estime que d’y tenir un gala en mai nuirait à la carte de l’autre promoteur québécois.

Si jamais Ramirez refusait d’affronter Alvarez, la WBO se tournerait alors vers l’aspirant no 5, le New-Yorkais Joe Smith fils (25-3, 20 K.-O.). Un éventuel combat Smith-Alvarez aurait plus de chance d’être présenté au Québec, croit Michel.

Smith est aussi sous contrat avec Top Rank.

Après avoir perdu la ceinture WBO aux mains de Kovalev en février dernier, Alvarez a repris le chemin de la victoire à sa dernière sortie, passant le K.-O. à l’Américain Michael Seals le 18 janvier. Cette victoire lui a permis de mettre la main sur les ceintures vacantes intercontinentale de la WBO et continentale des Amériques du WBC.

Alvarez est d’ailleurs sixième aspirant au titre du WBC. Ramirez est classé no 1. Smith est huitième.