Georges St-Pierre est « heureux comme jamais » en tant que néo-retraité. Il continue à parcourir la planète, à écumer les gymnases, à donner des séminaires en plus d’avoir des idées plein la tête.

La retraite, qu’il a confirmée il y a plus de trois mois, n’a donc pas bousculé ses habitudes, si ce n’est qu’il n’est plus rongé par le stress des combats.

« C’est ce stress qui venait me chercher et qui me causait des problèmes, et non pas les coups à la tête, dit-il en entrevue avec La Presse. On n’est jamais totalement en contrôle de ce qui peut arriver [dans un octogone], il y a toujours des risques. J’ai été chanceux de m’être entraîné intelligemment et d’avoir eu de bons résultats. Je me considère comme chanceux d’avoir fini au top. »

Cette liberté est en tout cas bien différente des pauses dont il a bénéficié au cours d’une carrière professionnelle qui s’est étalée sur plus de 15 ans. La plus longue, après le combat face à Johny Hendricks, à l’automne 2013, a duré plus de quatre ans. Mais il y a un énorme chemin parcouru entre les deux périodes, indique GSP.

« Pour [le combat avec] Hendricks, j’étais en dépression même avant le combat et je n’aurais jamais dû le faire. J’aurais dû mettre des conditions et c’est un truc que je regrette. » — Georges St-Pierre

« Je me battais contre le dopage, j’avais des problèmes sur le plan personnel et je n’étais pas dans mon meilleur état, autant physiquement que mentalement. Je voulais fermer le chapitre sportif et c’est pour ça que je suis revenu face à Michael Bisping. »

La suite, on la connaît. GSP remporte la ceinture des poids moyens par soumission en novembre 2017, renonce au titre pour des raisons de santé et annonce finalement sa retraite en février dernier. À 38 ans, il peut continuer à parler de sa passion pour les arts martiaux, dans le cadre de ses conférences, tout en explorant d’autres facettes.

« J’ai des offres et des projets qui s’en viennent, mais je ne peux pas encore en parler, dit-il lorsqu’on évoque son avenir dans le milieu du cinéma. Peut-être que vous allez en entendre parler d’ici l’année prochaine. »

Un entraînement quotidien

Rencontré en marge des festivités du Grand Prix de Formule 1, St-Pierre faisait la démonstration du TimTam, un « instrument qui aide à la récupération » développé par son mentor Firas Zahabi. Malgré la retraite de GSP, les deux hommes ne sont jamais très loin l’un de l’autre.

« Il est encore mon coach et on s’entraînait encore mardi. Il est comme une encyclopédie du combat. J’apprends toujours avec lui », souligne l’ancien combattant qui n’a rien perdu de sa forme légendaire et qui pourrait encore causer bien des dégâts dans un octogone.

« Je m’entraîne chaque jour. Ce n’est pas que je ne peux pas revenir à la compétition, c’est que je ne veux pas. » — Georges St-Pierre

Et l’UFC dans tout ça ? Dans les derniers mois, celui qui détient une fiche de 26-2-0 a notamment suivi les débuts dans l’UFC de Marc-André Barriault, dont l’adversaire s’entraîne au gymnase Tristar.

« Andrew Sanchez est un ami de longue date et quelqu’un que je côtoie depuis longtemps. J’étais de son côté, c’est normal. Mais dans n’importe quel autre combat, je vais me ranger du bord du combattant local. L’UFC a beaucoup changé et je ne suis maintenant que les combattants que j’aime regarder. »