Georges St-Pierre est demeuré très évasif quant à son avenir dans l'Ultimate Fighting Championship (UFC), jeudi, après être devenu champion des poids moyens à la suite d'une absence de quatre ans.

À son retour dans l'octogone pour la première fois depuis le 16 novembre 2013, St-Pierre a vaincu Michael Bisping par soumission au troisième round pour s'emparer du titre des poids moyens, lors du gala UFC 217 présenté samedi dernier au Madison Square Garden.

Celui que l'on surnomme «Rush» s'est accordé «un solide B» pour sa performance contre Bisping, mais a admis qu'il était un peu «rouillé».

«Vous savez, il y a des choses qui ne se pratiquent pas dans un gymnase, a mentionné St-Pierre. Par exemple, j'ai commis quelques erreurs en amenant Bisping au sol - le fameux "ground and pound". J'ai été surpris, car il m'a atteint solidement à quelques reprises alors qu'il était sur le dos. Mais je dois lui donner le crédit, il s'est bien défendu.»

Le combattant originaire de Saint-Isidore a indiqué lors d'une conférence téléphonique jeudi que son contrat avec l'UFC stipulait qu'il devait affronter le Néo-Zélandais Robert Whittaker chez les poids moyens s'il souhaitait défendre son titre, mais il n'a pas exclu la possibilité qu'il retourne dans une catégorie de poids inférieure, ou encore qu'il accroche tout simplement ses gants pour de bon.

«L'UFC a certainement des projets pour moi, a d'abord mentionné le principal intéressé. Dans le contrat, c'est marqué Whittaker, mais on va voir ce qui va arriver, car tout peut changer très vite dans l'UFC. (...) À 185 livres, ce n'est pas mon poids naturel. Je me suis battu contre Bisping à 191 livres, mais je suis très, très petit pour cette catégorie-là. S'il faut que je le fasse, parce que c'est écrit dans le contrat... Je vais voir ce qui va arriver.»

Lorsqu'un journaliste a tenté de le cuisiner en lui demandant s'il préférait défendre son titre à Las Vegas ou encore à Montréal, St-Pierre est de nouveau resté de marbre.

«Je ne sais pas quand je vais remonter dans l'octogone, ça va dépendre de l'horaire de l'UFC... On va voir», a-t-il évoqué.

St-Pierre a précisé qu'il allait réfléchir à son avenir pendant ses vacances, mais a ajouté qu'il annoncerait sa décision «d'ici quelques semaines».

«Je sais que le titre des poids moyens appartenait à quelqu'un depuis longtemps. Mais je ne prévois pas conserver la ceinture et ne pas la défendre. Je sais que des gars attendent d'avoir leur chance (de l'obtenir), comme Luke Rockhold et Whittaker. Je sais qu'ils ont une famille à nourrir et je ne veux pas leur faire perdre leur temps», a-t-il expliqué.

À 36 ans, St-Pierre a mis la main sur un troisième titre mondial en UFC. Il est aussi devenu le quatrième combattant de l'histoire de l'organisation à être couronné dans deux divisions de poids différentes - après avoir été couronné chez les mi-moyens. Randy Couture, B.J. Penn et Conor McGregor l'ont précédé.

St-Pierre a répété à maintes reprises depuis son retour à la compétition que son intention était d'accomplir des choses qui n'avaient jamais été faites auparavant. Lorsqu'on lui a demandé s'il serait prêt à faire le saut chez les poids légers afin d'affronter le champion irlandais Conor McGregor, St-Pierre a déclaré qu'il n'est pas «sur mon radar».

«Ça ne me tente pas de descendre à 155 livres, de jouer avec mon corps comme ça, a-t-il dit. Je pourrais peut-être le faire, mais ma santé est plus importante que la gloire et les titres.»

D'autre part, St-Pierre a mentionné qu'il avait subi une importante blessure derrière la tête, à la base du crâne, à la suite d'un coup de coude accidentel de Bisping au premier round de son combat de championnat. Il a précisé qu'une inflammation avait suivi et qu'il avait dû se soumettre à deux séries de tests d'imagerie par résonance magnétique à l'hôpital avant d'obtenir son congé.

«J'avais le cou complètement "jammé"; je n'étais carrément pas capable de me retourner à la fin du combat, a raconté «GSP'. Après le combat, j'avais de la difficulté à attacher mes souliers, et même à embarquer dans une voiture. Mais heureusement, les «scans» sont revenus et tout va bien maintenant.»