La star irlandaise des arts martiaux mixtes Conor McGregor abordera son combat contre la légende américaine de la boxe Floyd Mayweather samedi à Las Vegas avec un avantage de 1,6 kilo, selon la pesée réalisée vendredi.

McGregor, 29 ans, affichait un poids de 69,4 kg (153 livres), tandis que Mayweather, 40 ans, pesait 67,8 kg (149,5 livres).

Ils ne devaient pas excéder 69,8 kg (154 livres), mais McGregor devrait reprendre du poids d'ici le combat et disposer d'un avantage encore plus net.

Largement soutenu par 6000 spectateurs, la plupart revêtu d'un maillot vert aux couleurs de l'Irlande, dans une ambiance de match de football, McGregor a profité de la pesée, dernier événement public avant le combat, pour reprendre ses provocations.

«Je ne l'ai jamais vu en si mauvaise condition physique», a-t-il lancé à propos de son adversaire.

«Je suis professionnel, j'ai fait ce qu'il fallait pour «faire le poids», mais je serai plus imposant samedi, probablement vers 170 livres», a prévenu l'Irlandais.

«Il ne va pas pouvoir rivaliser avec ma puissance et mon rythme, c'est un mec brisé», a-t-il ajouté.

Mayweather, dont le dernier combat remonte à septembre 2015, est resté calme durant la pesée, même lorsque McGregor s'est planté devant lui et l'a insulté, visage contre visage.

«Je me suis déjà retrouvé dans cette situation, je sais ce qu'il faut faire pour gagner des combats de cette ampleur. On ne gagne pas un combat lors de la pesée», a insisté «Money», invaincu en 49 combats.

«Il ne va pas tenir la distance», a-t-il assuré.

«Cela ne va pas être facile pour lui», a conclu Mayweather, qui a accumulé plus de 800 millions de gains dans sa carrière.

Mayweather, sacré dans cinq catégories de poids différentes, a accepté de sortir de sa retraite pour affronter McGregor, figure de proue des arts martiaux mixtes (MMA), sport spectaculaire et violent en plein essor à travers le monde.

McGregor, qui affiche à son palmarès 21 victoires en 24 combats MMA, n'a jamais disputé de combat de boxe professionnel et n'a pas les faveurs des pronostics.

Ce combat est déjà surnommé le «Money Fight», combat de l'argent, puisqu'il pourrait battre tous les records en matière de recettes tirés des droits TV ou encore de paris.

Khan craint pour l'intégrité de McGregor

Le Britannique Amir Khan, ancien champion WBA et IBF des super-légers, redoute que l'Irlandais Conor McGregor soit gravement blessé lors de son combat très attendu contre l'Américain Floyd Mayweather samedi à Las Vegas.

«Il ne devra pas s'entêter trop longtemps s'il commence à prendre une raclée, il faudra que de lui-même il arrête», a expliqué vendredi Khan à la chaîne de télévision MMA Hour.

«Il faut qu'il pense à lui, car s'il est gravement blessé, il ne pourra plus être le même sportif, il pourrait ne plus pouvoir poursuivre sa carrière», a-t-il poursuivi.

«C'est comme si un joueur de tennis s'essayait au badminton», a résumé Khan pour expliquer la différence entre les arts martiaux mixtes et la boxe.

McGregor, star des arts martiaux mixtes, va disputer contre Mayweather, présenté comme l'un des meilleurs boxeurs de l'histoire avec ses 49 victoires en autant de combats, le premier combat de boxe de sa carrière.

L'Irlandais, 29 ans, a remporté 21 de ses 24 combats en MMA avec sa puissance, notamment son crochet du gauche, mais en MMA, les coups de genoux et techniquement d'étranglement sont permis et la très grande majorité des observateurs n'accorde aucune chance à McGregor.

L'Association des médecins de la boxe a de son côté estimé, par la voix de son président, Larry Lovelace, que la commission sportive du Nevada n'aurait pas dû autoriser ce combat.

«Ce que je redoute vraiment, c'est que quelqu'un soit sérieusement blessé», a-t-il expliqué au New York Times.

Mise en cause, la commission sportive du Nevada, qui touchera une partie des énormes recettes de billetterie du combat, estimée à 60 millions de dollars, s'est défendue de tout conflit d'intérêt.

«Je suis blessé qu'on puisse penser que l'on a donné notre feu vert pour des considérations financières, c'est complètement injustifié et faux», a martelé Bob Bennett, directeur exécutif de de la commission.