Le controversé champion du monde britannique des poids lourds Tyson Fury a annoncé lundi qu'il ne prenait finalement pas sa retraite, quelques heures après avoir tweeté mettre un terme à sa carrière, à seulement 28 ans.

«Hahahaha, vous pensiez pouvoir vous débarrasser du Gipsy King si facilement! Je suis ici pour rester. Le Plus Grand vous montre juste comment sont les médias», écrit Fury, quelques jours après la révélation par la chaîne américaine ESPN d'un contrôle positif à la cocaïne le 22 septembre.

«Dès que j'irai mieux je défendrai ce qui m'appartient, le trône des poids lourds», a ajouté Fury quelques instants plus tard.

Plus tôt dans la journée, le champion du monde avait indiqué, dans ses propres termes, prendre sa retraite.

«La boxe est la chose la plus triste à laquelle j'ai participé, tous des sacs à merde, je suis le plus grand et j'ai pris ma retraite», avait tweeté Fury.

Contacté par l'AFP, le promoteur de Tyson Fury, Hennessy Sports, n'avait alors pas souhaité commenter.

Le boxeur, qui s'était déjà moqué samedi des révélations de plusieurs médias annonçant son contrôle positif, avait ensuite posté une vidéo d'un homme, présenté comme l'avocat américain George Kokkalenios, avec le sous-titre: «George Kokkalenios super avocat racontant la vérité sur la corruption dans la boxe.»

«Il ne prend pas de drogue, il ne se dope pas, mais ce système est corrompu», expliquait l'avocat américain.

Puis, son interlocuteur, non identifié dans la vidéo, lui demandait: «Les instances qui prennent les sanctions sont-elles corrompues? Elles sanctionneraient un sandwich au jambon si on leur donnait suffisamment de dessous de table...»

«Absolument. C'est la façon dont cela fonctionne», répondait Kokkalenios.

«Médicalement inapte»

Fury, champion du monde WBA, WBO et IBO, avait annoncé le 23 septembre - au lendemain de son contrôle positif, donc - qu'il renonçait à son combat prévu le 29 octobre contre l'Ukrainien Vladimir Klitschko, se disant «médicalement inapte à combattre», sans plus de précisions.

Dans la vidéo postée lundi, l'avocat américain raconte que «Klitschko est définitivement impliqué là-dedans. Il a tout le monde dans sa poche (...) Je ne dis pas que c'est un homme mauvais, mais je peux dire que sa richesse lui donne beaucoup d'influence».

Selon ESPN, Fury a été contrôlé par une agence antidopage spécialisée dans la boxe et la MMA, la Voluntary Anti-Doping Association (VADA), basée à Las Vegas. L'organisme était chargé des contrôles autour de son combat prévu contre Klitschko.

Toujours d'après ESPN, Fury ne risque pas de suspension, le test ayant été réalisé hors compétition, mais, s'il se trouvait dans l'impossibilité de défendre ses titres mondiaux, il pourrait en être privé.

Fury, très controversé pour ses déclarations stigmatisant les femmes ou l'homosexualité, avait été suspendu provisoirement le 24 juin par l'Agence antidopage britannique (UKAD) après la détection d'une substance prohibée dans son urine en février. La suspension avait été levée en attentant une audition prévue le 4 novembre.