Adonis Stevenson a conservé sa ceinture de champion du monde WBC des mi-lourds en passant le K.-O. au quatrième round à Thomas Williams fils, vendredi, au Centre Vidétron. Le combat a été court, mais il s'est avéré une véritable bagarre de rue entre les deux pugilistes.

Dès le lancement des hostilités, Williams fils (20-2, 14 K.-O.) a mis de la pression sur boxeur de 38 ans en tentant d'échanger coup pour coup. Ce dernier a envoyé le natif du Maryland au sol à la fin de l'engagement initial, mais il s'est relevé au compte de huit.

«Il voulait mettre de la pression, alors j'en ai mis moi aussi», a lancé celui qui a défendu sa ceinture pour la septième fois.

Stevenson avait prévenu les amateurs de boxe au cours de la dernière semaine en leur conseillant de ne pas fermer les yeux dès l'instant où il mettrait les gants contre Williams fils.

À 2:54 du quatrième engagement, une gauche de Stevenson a envoyé son rival au tapis alors que celui-ci se trouvait dans les câbles. L'aspirant a été incapable de se relever.

«Deux hommes qui savent frapper. Nous avons donné un bon spectacle et c'est ce que les gens veulent voir», a poursuivi Stevenson quelques instants après sa 28e victoire sur le circuit de boxe professionnel.

Alvarez conserve sa fiche parfaite 

Eleider Alvarez a battu Robert Berridge par décision unanime des juges, vendredi, en sous-carte du gala entre Adonis Stevenson et Thomas Williams fils au Centre Vidéotron.

Le poulain du Groupe Yvon Michel a trimé beaucoup plus dur que prévu. Berridge, lui, a livré une solide opposition durant la majeure partie du combat.

Dans ce choc de dix rounds, Alvarez (20-0, 10 K.-O.) n'a pas été spectaculaire, mais ce fut suffisant pour obtenir la faveur des juges. Les trois cartes indiquaient des pointages de 99-90, 98-92 et 98-92 à son avantage.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que Berridge (27-5-1, 21 K.-O.), un natif de la Nouvelle-Zélande, n'était pas venu à Québec pour jouer les touristes.

Initialement, Alvarez devait croiser le fer avec Chad Dawson, un ancien champion du monde, mais celui-ci a abdiqué à la dernière minute en raison d'une blessure.

Plus tôt dans la soirée, Oscar Rivas (20-0, 15 K.-O.) a lui aussi gardé un dossier impeccable en malmenant Jeremiah Karpency (12-1-1, 4 K.-O.).

Avant le premier son de cloche, Rivas semblait déjà avoir gagné contre Karpency. Le premier affichait une condition physique exemplaire, tandis que le second était plutôt rondelet.

Ce n'était qu'une question de temps avant que le Colombien de l'écurie de Michel complète le travail entamé dès les premiers instants de l'engagement initial. L'arbitre a mis fin aux hostilités à 1:49 du troisième round.

Alors que les spectateurs s'attendaient à une victoire d'Immanuwel Aleem (16-0-1, 9 K.-O.), le verdict des juges, une nulle majoritaire, face à Demond Nicholson (17-1-1, 16 K.-O.) en a surpris plus d'un.

Dans un duel où les deux pugilistes ont mis quelques engagements afin de s'étudier, Aleem, un protégé d'Al Haymon, a pris le dessus au rythme où le combat avançait. Lors du huitième et ultime round, ils se sont livré une véritable bagarre de rue.

Bouchard l'emporte, Martel-Bahoeli livre un combat nul

Natif de Baie-Saint-Paul, Sébastien Bouchard (14-1, 5 K.-O.) a ouvert la soirée devant de nombreux parents et amis en disposant d'Alejandro Herrera (14-4-2, 5 K.-O.) par K.-O. technique tout juste avant la cinquième cloche.

Dès les premières minutes, Bouchard a ébranlé son adversaire, qui a rapidement visité le tapis. Le Mexicain s'est relevé, et il a résisté comme il le pouvait avant que son visage couvert de sang force son entourage à lancer la serviette.

«J'ai trop forcé le K.-O. Après le deuxième round, mon coach François Duguay m'a ramené à l'ordre», a expliqué l'athlète de 29 ans, qui estime que les gros combats s'en viennent pour lui.

Custio Clayton (9-0, 7 K.-O.) l'a quant à lui emporté par décision unanime contre Sylvero Ortiz (34-18, 16 K.-O.). Les trois juges ont remis des cartes de 60-54.

N'ayant pas eu le privilège de se battre avant la carte principale, Éric Martel-Bahoeli (11-6-1, 7 K.-O.) et Avery Gibson (7-5-4, 2 K.-O.) ont clôturé la soirée avec un verdict nul. Le boxeur de Québec a obtenu la faveur d'un juge (59-55), un autre a remis une carte de 58-56 pour l'Américain, tandis que le dernier n'a pas pu départager les deux pugilistes (57-57).

Bute toujours en mode attente

Lucian Bute attend maintenant depuis trois semaines les résultats du test antidopage mené sur son échantillon B. En temps normal, ces résultats ne prennent que quelques jours avant d'être connus.

«Je ne pense pas que ce soit normal», a lancé le Roumain, qui a bon espoir de recevoir l'appel tant attendu dans les prochains jours.

Son avocat est toujours en contact avec le Commission athlétique de Washington. Rappelons que le boxeur d'origine roumaine a échoué un test antidopage lors de son combat de championnat du monde des super-moyens contre Badou Jack à la fin du mois d'avril.

De l'ostérine, une substance pouvant avoir les mêmes effets que les stéroïdes anabolisants, avait alors été retrouvée dans son organisme. Bute nie avoir consommé ce produit.

Bute a repris l'entraînement il y a près d'un mois. Il n'a toutefois eu aucune discussion en vue d'un futur combat.