La légende de la boxe Muhammad Ali se trouve, à 74 ans, dans «un état très grave», a indiqué à l'AFP une source proche de sa famille qui, selon plusieurs médias américains, converge vers l'hôpital de Phoenix pour être à son chevet.

«Il est dans un état très grave», a indiqué à l'AFP un proche de la famille qui a requis l'anonymat et qui a confirmé les informations de plusieurs médias américains, dont le quotidien Los Angeles Times et la chaîne de télévision NBC News.

Le Los Angeles Times, citant une source non identifiée, rapporte qu'il ne pourrait lui rester que quelques heures à vivre, tandis que le site internet radaronline.com, spécialisé dans l'actualité people, indique que plusieurs des filles de l'icône de la boxe se sont rendues le plus rapidement possible à Phoenix pour être à ses côtés.

L'une de ses filles, Laila Ali, elle-même ancienne boxeuse professionnelle, a publié un message sur les réseaux sociaux «pour remercier ceux et celles qui ont fait part de leur soutien et de leurs bons voeux»: «Je ressens votre amour et l'apprécie», a-t-elle écrit sur sa page Facebook.

Ali qui souffre depuis les années 1980 de la maladie de Parkinson, a été hospitalisé jeudi pour soigner un problème respiratoire. Son porte-parole Bob Gunnell avait alors annoncé alors qu'il «se trouvait dans un bon état de santé» et que «son séjour devrait être de courte durée».

M. Gunnell, que l'AFP a tenté de joindre à plusieurs reprises dans la journée de vendredi, a indiqué au Courier-Journal, le quotidien de Louisville (Kentucky), la ville natale du boxeur le plus célèbre de la planète, que son état de santé restait inchangé.

Il a regretté la «frénésie médiatique» qui s'empare de certains médias dès que Ali, ancienne terreur des lourds, est hospitalisé.

De son côté, Sugar Ray Leonard, l'un des grands noms de la boxe américaine, a publié un message de soutien sur son compte Twitter à «(son) idole, (son) ami et sans nul doute le plus grand de tous les temps».

Ali, dont la dernière apparition en public remonte à avril pour un dîner de charité organisé à Phoenix et destiné à lever des fonds pour la recherche contre la maladie de Parkinson, a été hospitalisé à deux reprises fin 2014 et début 2015 pour une pneumonie et une infection urinaire.

Né Cassius Clay, champion olympique à Rome en 1960, il avait débuté sa carrière professionnelle la même année, devenant champion du monde WBA en 1964 en battant Sonny Liston par KO au 7e round.

Maître mondial incontesté de la catégorie-reine de la boxe, celui qu'on surnommait «The Greatest» (Le plus grand) avait choqué les États-Unis en 1967 en refusant de faire son service militaire et de partir faire la guerre du Vietnam, en raison de ses convictions religieuses.

Il avait été emprisonné, déchu de ses titres et interdit de boxer pendant trois ans et demi, avant de redevenir champion du monde en 1974, réunifiant les titres WBA et WBC lors de sa victoire par KO (8e round) sur George Foreman lors du «combat dans la jungle» à Kinshasa, en République démocratique du Congo, l'ex-Zaïre.

Il avait perdu son titre aux points face à Leon Spinks le 15 février 1978 et l'avait récupéré en prenant sa revanche le 15 septembre de la même année.

Il avait terminé sa carrière professionnelle sur une défaite aux points face à Trevor Berbick, le 11 décembre 1981 au Queen Elizabeth Sports Centre de Nassau.