C'est en affrontant le Finlandais Teemu Tuominen que Steven Butler soulignera son retour dans le ring, vendredi soir au Métropolis, en grande finale de la première édition de la série Fightclub, présentée par Eye of the Tiger Management (EOTTM).

Tuominen (10-1, 6 K.-O.), 32 ans, est devenu boxeur professionnel en 2011 après une intéressante carrière en kick-boxing, au cours de laquelle il a notamment remporté une médaille de bronze aux Championnats d'Europe et aux Championnats du monde.

Il a ensuite gagné ses 10 premiers combats de boxe, avant de s'incliner par knock-out technique devant le Mexicain Mario Meraz, le 28 mars dernier.

«C'est un test pour Steven. [Tuominen] est un gars qui a du vécu. Mes éclaireurs m'ont dit qu'il s'agissait d'un très bon athlète et qu'il est très compétitif. C'est un dur de dur», indique le président d'EOTTM, Camille Estephan, en entrevue avec La Presse.

Pour Butler (12-0-1, 10 K.-O.), il s'agira de sa première sortie depuis qu'il s'est fracturé une main en affrontant Jaime Herrera le 20 juin, en sous-carte du duel entre David Lemieux et Hassan N'Dam. Butler avait malgré tout réussi à terminer le combat, qui s'est soldé par un verdict nul hautement controversé. Beaucoup ont en effet estimé que Herrera méritait la victoire.

EOTTM a d'ailleurs tenté d'organiser un second choc entre Butler et Herrera pour la finale de vendredi, mais ce dernier n'était pas disponible. Quoi qu'il en soit, Estephan assure que Butler, 20 ans, est de nouveau au sommet de sa forme et qu'il a su profiter pleinement de sa convalescence.

«Ça a donné une chance à Steven de se bâtir, fait-il valoir. Il a disputé 13 combats au cours de sa première année professionnelle. C'est beaucoup. Il a pris le temps nécessaire pour travailler, et il a gagné beaucoup de masse musculaire.»

Hyppolite veut rester sur la bonne voie

La demi-finale du gala sera assurée par Schiller Hyppolite (17-1, 11 K.-O.), qui se mesurera à Cédric Bellais (18-6-3, 8 K.-O.), natif de la Polynésie française. On croyait à l'origine qu'il croiserait le fer avec Francy Ntetu, mais ce dernier a fini par décliner l'invitation.

On se souviendra qu'Hyppolite avait grandement déçu les attentes le 20 juin, au Centre Bell. Livrant une performance sans âme, il avait remporté de peine et de misère une décision unanime contre le Français Kevin Thomas Cojean.

Celui qui se fait surnommer Batman s'est cependant bien repris le 6 novembre, à Trois-Rivières, en triomphant du Mexicain Victor Manuel Palacios par arrêt de l'arbitre au deuxième round. Son objectif sera de poursuivre sur cette lancée vendredi.

«Son combat au Centre Bell avait été dur, admet Estephan. On n'a pas aimé ce qu'on a vu. Il veut faire un grand point d'exclamation avec cette performance [vendredi].»

Des billets qui se vendent... trop!

La série Fightclub se veut essentiellement une tribune pour permettre à la relève de l'écurie d'EOTTM d'étaler son savoir-faire. En présentant l'événement au Métropolis, EOTTM souhaitait également offrir aux amateurs l'occasion de vivre une soirée de boxe dans une ambiance intimiste. La salle ne comptera que 959 sièges, de sorte que le public pourra observer l'action de près.

Et à première vue, il semble que le concept soit destiné à connaître du succès. Camille Estephan a confié hier que la vente des billets se déroulait tellement bien qu'il craignait d'en avoir vendu en trop. Le promoteur se dirigeait justement au Métropolis lorsque La Presse l'a joint au téléphone, question de trouver une solution afin de satisfaire tout le monde.

«Il y aura une atmosphère incroyable, se réjouit-il. Avec les adversaires en présence, il n'y aura pas de victoire donnée pour personne. Les gens le réalisent et nous encouragent.»

Soulignons enfin que le gala de vendredi sera aussi offert à la carte sur le web, par la télévision IP, à l'adresse punchinggrace.com.