Le judoka montréalais Sergio Pessoa fils, à l'écart du tatami depuis près d'un an en raison d'une - autre - déchirure du ligament croisé antérieur du genou gauche, se dit confiant d'obtenir un bon résultat aux Jeux panaméricains de Toronto.

«Ça fait près d'un an que je n'ai disputé aucun combat, mais je me sers de ça comme d'une source de motivation pour effectuer mon retour à la compétition, a confié Pessoa, qui entrera en scène samedi dans la catégorie des moins de 60 kg. J'ai hâte de retourner sur le tapis et d'obtenir de bons résultats.»

Pessoa, âgé de 26 ans, a souvent été ennuyé par des blessures au cours de sa carrière. L'athlète originaire de Sao Paulo a notamment subi une arthroscopie au genou gauche en mars 2015, ce qui l'a empêché de reprendre l'entraînement avant la fin du mois de mai. En conséquence, il n'a pu participer aux tournois de qualifications pour les Jeux panaméricains.

«Chaque jour, je suis au gymnase et je suis très heureux, parce que mon genou va très bien dernièrement», a reconnu Pessoa, qui a enregistré son meilleur résultat en carrière aux Championnats du monde de judo à Rotterdam, aux Pays-Bas, en 2013 avec une égalité en neuvième position.

Le Québécois d'adoption a obtenu le laissez-passer discrétionnaire accordé par l'entraîneur-chef de l'équipe nationale et directeur de la haute performance, Nicolas Gill.

Pessoa fait partie d'un groupe aguerri du côté masculin, qui sera notamment mené par le Québécois Antoine Bouchard, vainqueur aux Championnats panaméricains plus tôt cette année.

Chez les dames, deux médaillées des Jeux panaméricains de Guadalajara en 2011 seront de retour - la médaillée de bronze Stéfanie Tremblay et celle d'argent Catherine Roberge.

Au total, 14 judokas représenteront le Canada à Toronto à compter de samedi.

Judo Canada espère que le contingent, très expérimenté, pourra décrocher huit médailles, dont deux d'or.

Les yeux sur Rio 2016

Pessoa est ambitieux, mais il refuse de se fixer des objectifs pour Toronto, préférant considérer cette compétition comme une étape dans son processus de rééducation.

«Les Jeux panaméricains ne constituent pas une compétition super importante pour moi parce qu'il n'y a pas de points octroyés pour la qualification olympique, a-t-il dit. Et le niveau de compétition ne sera pas le plus relevé, même si deux ou trois des meilleurs au monde y participeront - d'ailleurs, les Brésiliens sont vraiment très bons.

«Ceci étant dit, c'est certain que chaque fois que je participe à une compétition, je vise un podium, a-t-il ajouté. Et je suis certain que ce sera une très belle expérience d'être en compétition devant une foule canadienne. Le fait d'être à la maison, ça me donne une source de motivation supplémentaire.»

Même s'il marche dans les pas de son père, qui a terminé neuvième dans la catégorie des moins de 60 kg pour le Brésil aux Jeux de Séoul en 1988, ne lui parlez pas des Jeux olympiques de Rio en 2016. Il a beaucoup trop d'obstacles à franchir avant de concrétiser le rêve de la famille Pessoa, qui a déménagé de Sao Paulo au Canada en 2005.

«Pour moi, en ce moment, le plus important c'est d'être en santé et d'éviter les blessures, a-t-il résumé. Ensuite, je vise une qualification pour les JO de Rio et, si j'y parviens, alors ce sera très spécial pour moi.»