Son promoteur et lui ont beau faire l'objet d'une poursuite de la part d'InterBox, Roberto Bolonti espère quand même obtenir un combat revanche contre Jean Pascal. Quitte à devoir enfiler les gants bénévolement.

Dans une entrevue accordée au site web hispanophone Boxeo Mundial mercredi, le boxeur argentin affirme qu'il est prêt à se battre de nouveau contre le Lavallois, même s'il doit renoncer à sa paie pour ce faire.

«Je veux une revanche contre Pascal afin d'avoir un combat propre. Je ne veux pas la bourse, je suis intéressé par un match revanche contre Pascal», déclare-t-il.

Bolonti (35-3, 24 K.-O.) déplore du même souffle le fait qu'il ait dû accepter plusieurs modifications à l'entente initiale qu'il avait avec InterBox. Plus précisément, il cite le changement d'adversaire - il devait se mesurer à Lucian Bute à l'origine - et de catégorie de poids (180 livres au lieu de 175).

«C'était très confus. Ils [InterBox] n'ont pas respecté l'accord», dit-il.

Toujours selon l'article de Boxeo Mundial, le pugiliste sud-américain a été mis en congé forcé pour trois mois par la Fédération argentine de boxe en raison d'une commotion cérébrale qu'il aurait subie lors de ce désormais infâme affrontement. Ce congé devrait en principe se terminer aujourd'hui.

Chute controversée

Le 6 décembre dernier, le combat entre Pascal et Bolonti au Centre Bell s'est conclu sans décision après qu'un coup en apparence anodin de Pascal eut envoyé son rival au tapis, alors que l'arbitre Michael Griffin avait sommé les deux adversaires de se séparer. La scène s'est produite à 2:29 du deuxième round de ce combat prévu pour dix engagements.

Bolonti est longuement demeuré étendu et a dû recevoir l'aide des médecins, avant d'être escorté hors du ring sur une civière.

Au cours des jours suivants, une vidéo dans laquelle on entendrait le promoteur de Bolonti, Osvaldo Rivero, ordonner à son poulain de rester au sol, alors qu'il semblait en mesure de poursuivre le combat, afin de provoquer la disqualification de Pascal, a fait son apparition sur les réseaux sociaux.

C'est entre autres la découverte de cette vidéo qui a incité InterBox à s'adresser à la Cour supérieure pour obtenir des dommages totalisant 273 200 $ de la part de Bolonti et Rivero.

Dans sa poursuite déposée le 5 janvier, le promoteur québécois soutient que ces derniers «se sont unis pour tenter de déterminer l'issue d'un combat de boxe professionnel de manière antisportive et déshonorable».

Appelé à réagir, InterBox n'a pas voulu commenter les propos de Bolonti à Boxeo Mundial, citant entre autres le fait que le litige est toujours devant les tribunaux.