Georges St-Pierre admet avoir commis une erreur en envoyant une lettre de soutien à un caïd de la drogue québécois emprisonné aux États-Unis. Dans un communiqué envoyé dimanche soir à La Presse, l'ancien champion de l'UFC présente ses excuses.

«Au cours des derniers jours, un certain malaise a été provoqué par la lettre que j'ai signée en appui à mon ami Jimmy Cournoyer», commence St-Pierre.

La lettre faisait partie d'un volumineux dossier déposé par l'avocat de Cournoyer devant un tribunal. Ce dossier cherche à dépeindre Cournoyer sous un jour favorable pour demander que le juge impose la peine minimale de 20 ans.

«Tout d'abord, je souhaite préciser que la lettre en question est une erreur de ma part (...), poursuit l'athlète. Simplement, j'avais comme seule et unique motivation d'aider, si cela était possible, le rapatriement de Jimmy vers un centre de détention au Canada, plus près de sa famille.»

«J'aimerais donc présenter mes excuses, sans aucune réserve, à tous ceux et celles qui ont été offensés par cette lettre », ajoute-t-il.

St-Pierre précise qu'il «n'approuve d'aucune façon ses actes criminels», qu'il a souvent pris position contre la consommation de drogue et que son ami doit payer pour ses crimes.

Il ajoute du même souffle qu'il continuera de soutenir Cournoyer car il s'agit d'un ami. «Parce que je crois à la rédemption et à la loyauté. En tant qu'ami, il peut compter sur mon soutien et si Jimmy est libéré de prison un jour, je serai là pour l'aider à repartir du bon pied.»

Des kilos de drogue

Cournoyer, a plaidé coupable il y a un peu plus d'un an devant un tribunal américain à 11 chefs d'accusation. Il s'expose à une peine minimale de 20 ans de prison et à des amendes pouvant aller jusqu'à 1 milliard de dollars.

Selon la poursuite, Cournoyer et ses complices ont fait venir des dizaines de milliers de kilos de marijuana aux États-Unis. L'organisation de Cournoyer aurait eu des rapports avec le cartel mexicain de la Sinaloa ainsi qu'avec l'organisation du parrain montréalais Vito Rizzuto.

«Jimmy est devenu comme un frère pour moi», écrivait St-Pierre dans sa lettre destinée aux autorités américaines. Il a rencontré Cournoyer en 2009 dans un restaurant, serait devenu «instantanément son ami» et aurait même voyagé à Ibiza avec lui.

Dans la lettre comme dans le communiqué envoyé dimanche, St-Pierre affirme ne pas avoir été au courant des activités criminelles de son ami. Il se dit néanmoins prêt à le soutenir et à lui trouver un emploi le jour où il sera libéré.

La sentence de Cournoyer, 34 ans, est prévue pour le 20 août.

Photo tirée de Facebook