Le Montréalais Dierry Jean a renoué avec la victoire, vendredi, au centre Pierre-Charbonneau, en battant Mario Perez par mise hors de combat au huitième round, mettant ainsi la main sur le titre NABF des légers.

Après sept rounds d'une attaque soutenue, Jean (26-1, 18 K.-O.) a envoyé Perez (15-6-4, 9 K.-O.) au tapis une première fois après une solide droite à la tête, qui a forcé le Torontois d'origine mexicaine à mettre un genou au sol.

Quelques secondes plus tard, à 1:21 pour être plus précis, Jean a porté un nouvel assaut dévastateur, atteignant d'abord Perez d'une droite à la tête, avant d'enchaîner avec un crochet de gauche au corps. Après tout ce qu'il venait d'encaisser, Perez, appelé en renforts pour remplacer le Mexicain Daniel Ruiz, aux prises avec des problèmes de visa, ne s'est pas relevé.

«Il prenait bien mes droites au début, mais je pense qu'avec le travail, les coups sur les oreilles, c'est devenu trop pour lui, a analysé Jean. Il en avait assez.»

Il s'agissait du premier combat de Jean depuis sa défaite par décision unanime, le 25 janvier, contre Lamont Peterson dans un combat pour le titre IBF super légers et il s'agissait d'un combat important pour lui, qui a choisi de baisser d'une division de poids.

«Le test est réussi à 100 pour cent, a-t-il dit sans ambages. Je me sentais parfaitement bien. C'est un peu plus difficile de faire le poids à la pesée, mais je suis plus imposant dans le ring: je me bats au même poids que quand je boxais chez les super légers.»

«Je n'ai pas vu de signe de fatigue chez lui et il aurait été capable de faire 12 rounds, a indiqué son entraîneur, Mike Moffa. Il frappe plus fort et je pense qu'on va être encore plus fort à 135 (livres).»

Une chose est certaine, il a dicté le ton durant tout ce combat. Dès le premier round, Jean a ouvert la machine, piégeant Perez dans le coin en quelques occasions. Il l'a notamment touché deux fois solidement au visage d'une combinaison jab-direct très efficace.

Après un deuxième round plus égal, Jean a de nouveau pris les commandes au troisième. En parfait contrôle du centre du ring, il a constamment poussé Perez dans les câbles et les coins. Perez a aussi placé quelques bons coups, mais toujours pour se sortir d'impasse. Il n'a jamais été l'agresseur dans ce combat.

Au quatrième, Perez a décidé d'échanger coups pour coups avec Jean, mais c'est encore le Montréalais qui a eu le meilleur. Son direct du droit a semblé imparable et dans les derniers instants de l'assaut, Jean a touché la cible en au moins trois occasions.

Au sixième, Perez s'est retrouvé dans le pétrin après avoir encaissé un solide crochet du gauche à la tête. Il est demeuré emprisonné un long moment dans les câbles, essuyant une pluie de coups de Jean. Il a été tout juste assez actif pour ne pas que l'arbitre Marlon B. Wright n'intervienne. Après avoir repris ses esprits, il a encaissé une autre solide droite avant le son de la cloche.

Jean a repris là où il avait laissé en début de septième, piégeant Perez dans son coin. Le Torontois d'origine mexicaine a démontré toute une résilience dans ce round, étant touché plusieurs fois solidement sans jamais flancher, mais ce n'était qu'une question de temps.

«Je ne voulais pas boxer 12 rounds, c'est certain. En appuyant mes attaques, j'allais pouvoir le faire abandonner. Mike, m'a demandé de le travailler très intense dès le début du huitième et de reculer pour une trentaine de secondes si ça ne fonctionnait pas. Je n'ai pas eu besoin de le faire.»