L'ancien champion de l'UFC Georges St-Pierre a fait savoir que l'opération au genou qu'il a subie s'est bien déroulée et que la période de réadaptation qui va suivre n'aura aucune influence sur sa décision de revenir à la compétition ou non.

Le genou du combattant montréalais de 32 ans a été réparé mercredi à Los Angeles. L'autre genou avait été reconstruit en décembre 2011.

«J'ai gravi l'Everest une fois déjà et je vais le faire à nouveau - si je le veux bien, a déclaré St-Pierre à La Presse Canadienne, jeudi. Ce n'est pas un problème pour moi... De toute façon, je ne prévoyais pas revenir à la compétition avant 2015.

«Et si je veux revenir, quand je voudrai revenir, je vais le faire encore. J'aurai tous les outils pour le faire encore. Je ne serai pas moins fort ou moins athlétique - je serai tout simplement meilleur.

«Je vais avoir deux genoux bioniques», a-t-il ajouté.

St-Pierre (25-2) a abandonné sa ceinture de champion des 170 livres en décembre, affirmant alors qu'il avait besoin de s'accorder une pause de la compétition. Il en a fait l'annonce quelques semaines après sa victoire controversée aux dépens de Johny Hendricks au gala UFC 167.

St-Pierre a continué de s'entraîner et il s'est déchiré un ligament lors d'une récente séance d'entraînement. Il luttait avec «un jeune» quand, croit-il, son genou est resté coincé dans un matelas et s'est tordu.

«C'est comme si quelqu'un s'était fait mal au dos en laçant ses souliers», a-t-il décrit.

Les deux opérations ont été effectuées par le chirurgien Neal ElAttrache, qui a soigné le genou du quart-arrière de la NFL Tom Brady en 2009.

«Il est le meilleur au monde», a lancé St-Pierre, qui prévoit rester à Los Angeles au cours des trois prochains mois en vue de sa réadaptation.

Il sera épaulé par la même équipe qui l'a entouré après son autre opération au genou.

Bien qu'on lui ait prescrit un médicament anti-douleur pour le moment, il a dit avoir un bon moral.

«C'était le moment parfait pour se blesser, a-t-il noté. C'est la façon de voir les choses.»

St-Pierre a dit s'attendre à pouvoir reprendre l'entraînement dans cinq mois, et à recommencer à faire du sparring dans six à sept mois. Il s'est battu 11 mois après sa première chirurgie, alors qu'il a défait Carlos Condit au gala UFC 154 en novembre 2012.

Cette expérience va l'aider, a estimé St-Pierre.

«Je sais comment ça fonctionne maintenant. Ce sera mieux encore. C'est juste que tu ne peux pas aller plus vite que le rythme de guérison de ton corps. Je ne veux pas aller trop vite.»

L'ancien champion a dit croire que les dommages à ses genoux étaient inévitables, puisque ses ligaments n'ont jamais cessé d'être mis à l'épreuve au fil des ans.

«C'est comme une corde. Si tu tires sur la corde aussi fort que tu peux à chaque jour - boum, boum, tu tires, tu tires et tu tires - un jour elle va se rompre. C'est à cause de la force de la pression. Si tu frappes sur un mur au même endroit à chaque jour quand tu passes à côté, à un moment donné tu vas y faire un trou.

«Et c'est ce qui est arrivé avec mon ligament croisé antérieur. Je fais des arts martiaux depuis l'âge de neuf ans et je suis quelqu'un de très explosif.»

St-Pierre prévoit ajouter un spécialiste de la mobilité à son entourage, dans le but de corriger ses mouvements - de la façon dont il court jusqu'à la manière dont il saute.

«Ça ne va plus jamais arriver, a-t-il dit. La pression sera sur mon os et mes muscles, pas mes ligaments.»

St-Pierre a raconté qu'on lui a dit que la vaste majorité des déchirures au ligament croisé antérieur peuvent être prévenues.

«Elles arrivent avec le temps parce que les gens ne font pas les bons mouvements», a-t-il affirmé.

Si ou quand GSP reviendra à l'UFC, il le fera chez les mi-moyens, a-t-il indiqué. Il a fait remarquer que Hendricks, qui a ensuite remporté le titre chez les 170 livres, pesait 215 livres quand ils ont fait leur tournée promotionnelle ensemble. Le poids de St-Pierre s'élevait à 190 livres.

Celui-ci a par ailleurs répété qu'il faudra que l'UFC améliore ses méthodes de dépistage antidopage avant qu'il accepte de revenir.

«Ce n'est rien de personnel à l'endroit d'un combattant en particulier, a-t-il dit. Ç'a rapport à moi. C'est quelque chose qui doit être fait, selon moi.»