Johny Hendricks a été plus efficace que Georges St-Pierre lors du gala UFC 167, selon FightMetric. L'entreprise aux statistiques spécialisées n'entend toutefois pas contribuer au débat qui fait rage, à savoir si GSP a volé la victoire ou non.

Les juges ont accordé une décision partagée à St-Pierre (48-47, 47-48, 48-47), ce qui signifie que deux d'entre eux ont accordé trois rounds sur cinq à GSP et l'autre juge, trois rounds à Hendricks.

De son côté, FightMetric, le fournisseur officiel des statistiques pour l'UFC, donne un avantage serré de 364-315 à Hendricks au chapitre du score d'efficacité.

Le score d'efficacité est le résultat d'un algorithme qui prend les données brutes du combat et les interprètent à la lumière de ce qui a fonctionné au cours des combats précédents.

«Qui a le mieux déployé des techniques efficaces», a résumé le directeur de FightMetric, Rami Genauer.

Des points sont donnés pour différentes techniques. Par exemple, un coup en puissance à la tête vaut plus qu'un coup de pied moins puissant.

Tout en soulignant le fait qu'il ne vise pas de se substituer aux juges, Genauer qualifie le duel GSP-Hendricks d'affrontement serré au cours duquel Hendricks s'est avéré le combattant le plus efficace.

«Je ne crois pas qu'il y ait la moindre raison de croire que c'était un vol énorme. Nous pourrions vous montrer d'autres combats qui n'étaient même pas serrés, où un combattant a obtenu la décision et n'a même pas rivalisé avec son adversaire au niveau de l'efficacité. On se demande parfois ce que les juges regardent. Mais ce combat-ci n'était pas ce genre de combat.

«Même si St-Pierre a le score le plus bas au premier round, celui qui a fait la différence, l'écart n'est pas si grand qu'on puisse prétendre que c'est impossible que quelqu'un lui donne ce round. Il n'y a pas lieu d'en faire un scandale, je crois.»

Selon les statistiques découlant du score d'efficacité, Hendricks a été le plus efficace lors des rounds 1, 2 et 4 tandis que GSP a eu l'avantage lors des rounds 3 et 5. Le quatrième round est celui qui présente le plus grand écart entre les deux opposants, soit 74-39 à l'avantage de Hendricks.

Le troisième round a été le plus serré, avec un score de 91-81 pour St-Pierre.

«Ça montre de façon générale que le combat a été chaudement contesté, a souligné Genauer. Quand un combattant domine complètement l'autre, vous allez voir des différences de 50 à 60 points par round et sur l'ensemble du combat, ce sera un écart dans les centaines.

«Notre site web affiche plusieurs exemples de cela. Vous pouvez voir ce qu'est une victoire vraiment décisive.»

Par exemple, le score a été de 464-154 pour St-Pierre contre Nick Diaz à l'occasion du UFC 158.

Genauer a tenu à souligner que le score d'efficacité ne tente pas de remplacer le système actuel avec juges et leurs critères.

«Ce n'est pas comme si vous pouviez dire que les juges ont raison ou non sur la base des chiffres que calcule le score d'efficacité, a déclaré Genauer. C'est une autre façon d'examiner le combat, en se demandant qui a été le plus efficace basé sur ce qui a fonctionné dans le passé.»

Les chiffres de FightMetric permettent par ailleurs de constater pourquoi St-Pierre semblait beaucoup plus amoché que Hendricks après le combat.

L'aspirant a logé 32 coups en puissance à la tête (sur 89 tentatives) tandis que GSP a bien ciblé 17 de ses 67 coups du genre.