L'Américain Bernard Hopkins, le plus vieux boxeur à détenir un titre mondial majeur, remonte sur le ring samedi à Atlantic City pour affronter l'Allemand Karo Murat avec des envies de K.-O..

Hopkins met son titre IBF des lourds-légers en jeu avec quelques mois de retard puisque le combat n'avait pu avoir lieu en juillet à cause d'un problème de visa, refusé à l'Allemand par le Département d'État américain.

À 48 ans, Hopkins continue de défier le temps. Il est le plus vieux détenteur d'un titre mondial depuis mai 2011, quand «l'exécuteur» (son surnom) avait remporté la ceinture WBC des mi-lourds face à Jean Pascal, à 46 ans et 126 jours, dépassant ainsi le légendaire George Foreman, encore champion du monde à 45 ans.

Il avait ensuite perdu ce titre WBC mais s'était emparé en mars dernier du titre IBF des lourd-légers face à son compatriote Tavoris Cloud, un «jeunot» de 31 ans, portant son record à 48 ans.

Face à Murat, de 18 ans son cadet, Hopkins entend non seulement conserver sa ceinture mais il compte aussi renouer avec la victoire par K.-O., ce qui ne lui est plus arrivé depuis sa victoire face à Oscar de la Hoya en 2004.

«Je viens gagner samedi et ensuite je passerai à des choses plus grandes, a dit Hopkins, qui affiche 53 victoires (dont 32 avant la limite), 6 défaites et 2 nuls. Je ne veux pas aller jusqu'à la fin des 12 rounds, cela fait longtemps que je ne l'ai pas fait.»

«Karo espère, comme tous les autres avant lui, que je sois rattrapé par l'âge mais la notion de vieillesse n'est pas la même pour moi que pour les autres», a indiqué Hopkins, né en 1965 à Philadelphie, alors que Lyndon Johnson était président des États-Unis. Il a débuté sa carrière professionnelle en 1988 par une défaite, alors que Ronald Reagan dirigeait encore son pays.

Murat, qui affiche 25 victoires (15 avant la limite), 1 défaite et 1 nul, est l'aspirant obligatoire de Hopkins. «C'est un vieil homme, il faut qu'il arrête», a déclaré l'Allemand né en Irak et d'origine arménienne.