Francis Carmont n'est plus un petit nouveau au UFC. Il va livrer samedi soir au Centre Bell son quatrième duel dans les ligues majeures des arts martiaux mixtes. Mais ce sera son premier combat à Montréal, sa nouvelle maison d'adoption.

Le Français fait partie d'une cohorte d'athlètes hexagonaux qui ont quitté leur pays, où les combats ultimes sont toujours interdits, pour venir pratiquer leur sport au Québec. Pour Carmont, la maison, c'est maintenant Montréal. Il ne s'offusque d'ailleurs pas du tout que l'UFC ait commencé à le désigner dans ses documents promotionnels comme un Canadien plutôt qu'un Français.



«Ça ne me dérange pas du tout. Le Canada, c'est mon pays d'adoption. Je dirais même maintenant que je suis plus Canadien que Français, explique le colosse qui a le statut de résident permanent et attend patiemment la citoyenneté. Je me sens mieux à Montréal que je ne me sentais à Paris.»



«Pour moi, c'est mieux d'être considéré comme Canadien parce qu'en France le sport n'est pas reconnu. Là-bas, on me percevait comme un petit voyou qui s'entraîne de son côté, poursuit l'athlète de 31 ans. Ici, on est perçus comme des athlètes. Je vais où je me sens le mieux, je m'entoure des gens avec lesquels je me sens le mieux, et c'est au Canada que je me sens le mieux.»



Francis Carmont, qui a trois victoires en autant de combats à l'UFC, va trouver en Tom Lawlor son plus grand défi à date. L'Américain s'apprête à livrer son septième combat dans l'octogone et aligne trois victoires et autant de défaites. Lawlor compte notamment parmi ses scalps celui du Québécois Patrick Côté, vaincu par décision unanime en octobre 2010.



«C'est l'opportunité pour moi de montrer aux gens qui je suis. On dit souvent que c'est notre plus gros combat... mais là, ça l'est vraiment, lance Carmont. Une victoire me positionnerait dans le top 10 des poids moyens. C'est vraiment important.»