Jean Pascal ne s'en laisse pas imposer sur un ring. Et il semble avoir la même attitude en affaires. La Presse a appris que le boxeur de Laval vient d'intenter une poursuite contre un bar du centre-ville auquel il réclame des milliers de dollars.

L'ancien champion du monde fait valoir dans une requête à la Cour du Québec que le bar Les Bains douches l'a floué de 12 500 $. L'établissement de la rue Saint-Jacques Ouest aurait promis cette somme au boxeur en échange de sa présence après son dernier combat.

Jean Pascal s'est donc rendu aux Bains douches le soir du 21 mai dernier. Il venait de subir au Centre Bell une défaite par décision unanime contre l'Américain Bernard Hopkins et de perdre son titre de champion du monde WBC. Après avoir entendu la décision des juges, le boxeur n'avait pas la tête à la fête. Mais il s'était engagé à participer à la soirée officielle d'après-match. «Sincèrement, après mon combat contre Hopkins, ça ne me tentait pas d'aller dans un bar, a expliqué Jean Pascal hier, lorsqu'on lui a demandé de commenter la poursuite. Mais j'y suis allé pour respecter mes obligations.»

Le seul hic, c'est que Les Bains douches n'ont jamais payé la somme due au boxeur, toujours selon la poursuite. «Je trouve ça plate. J'ai respecté mes obligations, mais pas eux», déplore Jean Pascal, qui note que la poursuite «est une affaire de principe bien plus que d'argent».

C'était la deuxième fois que Jean Pascal participait à une soirée officielle d'après-combat. Il l'avait fait en décembre 2010 lors de son premier combat contre Hopkins. L'affrontement avait eu lieu à Québec et la fête au bar Le Dagobert, qui a payé l'athlète rubis sur l'ongle.

Il a été impossible d'obtenir des commentaires des Bains douches. Celle qui en est propriétaire selon le registre des entreprises du Québec, Helen Betito, a d'abord répondu à un appel de La Presse en disant ne rien savoir de cette poursuite. Elle n'a par la suite plus répondu à nos nombreux appels.