Même si Jean Pascal et GYM n'ont toujours pas conclu leur propre entente en vue du combat du 21 mai face à Bernard Hopkins, le promoteur Yvon Michel jure que les deux parties ne sont pas au coeur d'une dispute.

«Nous n'avons rien signé avec Jean pour le moment, mais on s'est rencontrés (hier) et on va se rencontrer de nouveau au cours du week-end, a expliqué Yvon Michel lors d'une entrevue téléphonique, hier. Il n'y a pas de chicane entre nous.»

Yvon Michel et son groupe ont perdu les droits de présentation du combat Pascal-Hopkins II cette semaine à cause de ce désaccord. Finalement, c'est Golden Boy Promotions, qui gère la carrière de Hopkins, qui va présenter l'événement.

«On n'a pas été capables de s'entendre sur les modalités de notre contrat, a ajouté Yvon Michel, sans apporter plus de précisions. Il y avait plusieurs points du contrat où Jean n'était pas d'accord. Ce n'est pas la première fois que ça arrive avec lui, mais normalement, on finit par s'entendre. La différence, c'est que cette fois-ci, il fallait avoir une entente avec Jean avant la date-butoir imposée par le WBC, le 16 février. Mais puisqu'on n'a pu s'entendre avec lui avant cette date, le WBC a dû procéder à un appel d'offres.»

Au final, la proposition de Golden Boy, 1 911 500$, s'est avérée supérieure à celle de GYM, chiffrée à 1 752 000$. «J'y suis allé selon nos moyens, et eux selon les leurs», de résumer le promoteur montréalais.

Puisque Golden Boy a maintenant le plein contrôle de l'événement, tout porte à croire que ce sont eux qui vont décider de tous les détails entourant la revanche du 21 mai, mais Yvon Michel refuse de baisser les bras.

«Pour le moment, oui, on perd un peu de contrôle, mais je pense qu'on va reprendre le contrôle. Je suis assez confiant là-dessus.»

Aux États-Unis?

C'est quand Yvon Michel et Jean Pascal auront signé leur contrat en vue du 21 mai que les négociations vont s'amorcer avec Golden Boy et Bernard Hopkins. Des négociations qui s'annoncent corsées.

Le groupe américain a déjà fait savoir qu'il allait insister sur la présence de juges neutres, d'un arbitre neutre aussi, mais en plus, son président Richard Schaefer a confié jeudi à La Presse qu'il songe sérieusement à présenter le combat aux États-Unis. Les villes de Los Angeles, Las Vegas et Philadelphie ont été évoquées.

Yvon Michel, lui, croit plutôt que le combat revanche sera bel et bien présenté au Québec.

«Je suis convaincu que ça n'aura pas lieu aux États-Unis, a-t-il répondu. À cause de l'historique de Bernard Hopkins, et à cause du marché. À part Manny Pacquiao et Floyd Mayweather, il n'y a aucun boxeur là-bas qui attire 15 000 personnes.»

Lors du premier combat entre les deux rivaux au Colisée de Québec, plus de 16 000 fans s'étaient déplacés. «Si Bernard Hopkins avait pu attirer 15 000 personnes, il n'aurait pas voulu venir boxer à Québec au mois de décembre», de trancher Yvon Michel.