L'Américain Shannon Briggs, hospitalisé depuis sa défaite contre l'Ukrainien Vitali Klitschko dans la nuit de samedi à dimanche, a défendu son entraîneur qui a refusé de jeter l'éponge avant le terme d'un combat dont la violence fait encore polémique en Allemagne.

«Il voulait mettre un terme au combat, mais abandonner n'a jamais été une option pour moi», a indiqué Briggs à propos de son entraîneur Hermann Caicedo dans un communiqué publié sur son site internet.

«J'ai, j'espère, montré à tout le monde que j'avais le coeur d'un lion et le courage d'un champion», a ajouté l'Américain, transporté dans un hôpital de Hambourg dès la fin du combat pour le titre WBC des lourds.

Colosse de 119 kilos, Briggs, dominé par son adversaire et dépassé par les événements, a réussi à aller au bout des douze reprises. Il a concédé sa sixième défaite chez les pros en étant largement dominé aux points (120-107, 120-107, 120-105).

Victime d'une commotion cérébrale, de fractures aux deux orbites oculaires et du nez et d'une blessure à une épaule, Briggs a assuré que «les médecins n'avaient décelé aucune blessure grave au niveau de la tête» et que son hospitalisation «était une mesure de précaution».

Mais le combat continue d'alimenter la polémique et de faire la Une du quotidien populaire Bild qui interroge dans son édition de mardi quelques grands noms, actuels ou anciens, de la boxe allemande.

«En tant qu'entraîneur, j'aurais au plus tard arrêté ce combat après la 10e reprise», a indiqué Graciano Rocchigiani.

«La prestation de Briggs est une honte pour la boxe, il n'avait aucune chance dans ce combat», a renchéri Arthur Abraham.

Seul, Axel Schulz a tenu un discours différent: «Les blessures de Briggs n'étaient pas visibles de l'extérieur, c'est cela la boxe».