Les boxeurs Jean Pascal et Chad Dawson ont tous deux respecté les engagements de leur contrat en vue du Championnat du monde des mi-lourds de la WBC qu'ils se disputeront samedi prochain.

À sept jours du premier son de cloche, les deux pugilistes devaient afficher un poids inférieur à 184 livres, ce qu'ils ont réussi. Les deux hommes devront peser moins de 175 livres vendredi prochain, jour de la pesée officielle.

Dawson (29-0-0, 17 K.-O.), un Américain de 28 ans, a fait osciller la balance à 182,7 livres. Pascal (25-1-0, 16 K.-O.) a quant à lui affiché un poids de 183 livres.

Le boxeur de Laval a toutefois inquiété quelque peu son équipe - et l'officiel de la Régie des alcools, des courses et des jeux du Québec - en laissant tomber qu'il affichait un poids de 187 livres en arrivant à l'hôtel du Vieux-Montréal où se déroulait sa pesée officielle.

Quand Pascal a affiché un poids réglementaire sur le pèse-personne, Yvon Michel, le président de GYM, a lancé à la blague que son protégé portait sûrement des bijoux trop lourds.

Place aux choses sérieuses

Mais la boutade de Michel a été la seule lancée par le clan Pascal. Le Québécois de 27 ans affiche un air sérieux et n'est pas tombé dans les excès de confiance qu'on lui connaît parfois. Il semble vouloir laisser cela à son adversaire.

«Je vais vous épargner le bla bla habituel des boxeurs et des entraîneurs et je ne vous dirai pas que je suis dans la meilleure forme de ma carrière, a-t-il dit d'entrée de jeu. Je vais vous laisser juger de ma forme le soir du combat.

«Je peux vous dire que je me sens bien mentalement et physiquement. J'ai eu un bon camp d'entraînement, aussi parfait que c'est possible de l'être. J'ai bien hâte de donner un bon spectacle. Tout ce que j'ai à vous dire, c'est de venir écrire l'histoire de la boxe au Québec et au Canada avec moi.»

Dawson, champion IBF et ex-champion WBC, n'a pas manqué d'afficher une grande confiance, voire même de l'arrogance. Il a notamment déclaré que le combat ne se rendrait pas à la limite. Il s'agit peut-être d'une façade, mais ses propos laissent croire qu'il ne respecte pas autant Pascal que Pascal le respecte.

«Je ne sais pas, a dit le champion en titre. Je ne me concentre pas sur ce que Chad Dawson fait ou dit. Je me concentre sur ce que je peux contrôler. Ça m'importe peu. Je ne peux pas le blâmer de penser qu'il va me passer le K.-O., puisque s'il pensait venir ici, courir toute la soirée comme un poulet et se sauver à l'aéroport avec ma ceinture, j'ai des petites nouvelles pour lui. Il va devoir se battre, car je l'attends de pied ferme.»

Épaule rétablie

L'équipe de Jean Pascal n'a plus aucune inquiétude au sujet de son épaule droite, opérée il y a six mois. Après un éreintant camp d'entraînement qui l'a conduit à Jacksonville (Floride), à Saint-Domingue (République dominicaine) et en Colombie, le Québécois est persuadé que son épaule va tenir pendant 12 rounds.

«Je touche du bois, mais jusqu'à maintenant, l'épaule va très bien. Mais boxer, c'est comme aller à la guerre: on ne sait pas comment on va revenir. Même si elle a tenu le coup jusqu'ici à l'entraînement, elle pourrait lâcher pendant le combat.»

Pour son entraîneur, c'est une affaire classée.

«Ça a été un long processus de remise en forme qui a débuté au mois de mars avec Jean, a indiqué Marc Ramsey. Un spécialiste des Jaguars, de la NFL, nous a prêté main-forte avant qu'on amorce le processus de mise en forme générale en République dominicaine. Depuis qu'on s'est rendus en Colombie, pour la portion «haute altitude» du camp, nous n'avons plus aucune inquiétude au sujet de son épaule. Ce n'est plus un sujet de conversation dans notre équipe.»