Les Américains Floyd Mayweather et Shane Mosley ont annoncé jeudi accepter de se soumettre à de stricts contrôles antidopage avant et après leur combat de Las Vegas, le 1er mai, une première en boxe.

Mayweather, six fois champion du monde dans cinq catégories, et Mosley, cinq fois champion du monde dans trois catégories, vont passer un nombre illimité de contrôles inopinés sanguins et d'urine, calés sur les normes appliquées pour les Jeux olympiques et préconisés par l'Agence fédérale américaine antidopage (USADA).

Les deux champions, qui s'affronteront dans un combat des welters, ont fait part de leur initiative lors d'une conférence de presse à laquelle participait notamment le responsable de l'USADA, Travis Tygart. Selon lui, ils ont accepté une suspension de deux ans si leurs contrôles devaient être positifs.

«Pour la première fois, des professionnels de la boxe nous ont approchés avec la volonté de mettre en place un programme antidopage», s'est félicité M. Tygart.

«C'est l'un des plus grands événements que j'aie jamais vu dans la boxe», a pour sa part commenté le promoteur de combats Richard Schaefer (Golden Boy Promotions), qui représente Mayweather.

Les contrôles auxquels seront soumis les deux champions sont plus poussés que ceux pratiqués dans la boxe professionnelle. Un combat prévu le 13 mars entre Mayweather et le Philippin Manny Pacquiao avait dû être annulé, le premier souhaitant mettre en place des contrôles sanguins inopinés, ce qu'avait refusé le second.

Parmi les affaires de dopage dans la boxe, Mosley lui-même avait été au centre de l'affaire BALCO, laboratoire impliqué dans un vaste scandale de dopage organisé au début des années 2000, et avait avoué sous serment en 2003 avoir pris des stéroïdes et de l'EPO avant un combat titres WBC et WBA en jeu mais, avait-il dit, sans savoir qu'il s'agissait de substances illicites.