«C'est fini», a indiqué jeudi le promoteur de Manny Pacquiao à propos du combat du boxeur philippin contre l'Américain Floyd Mayweather, qui n'aura pas lieu comme prévu le 13 mars à Las Vegas (Nevada) en raison d'un désaccord sur les modalités antidopage.

«C'est fini, a tranché Arum. En ce qui me concerne, c'est terminé.»

Arum n'a pas exclu que le combat ait lieu plus tard dans l'année mais est resté vague: «Est-ce qu'on pourrait l'organiser à l'automne ? On verra».

Du coup, Pacquiao combattra bien le 13 mars mais face à l'Américain Paul Malignaggi (27 victoires, 5 avant la limite, 3 défaites).

Le clan de Pacquiao refuse de se soumettre aux exigences du clan Mayweather, qui souhaite une procédure répondant aux règles de l'Agence mondiale antidopage (AMA) et de l'Agence antidopage américaine (USADA), ce qui implique notamment la possibilité de contrôles sanguins et urinaires inopinés.

Pacquiao, par superstition et par peur de l'acte lui-même, ne veut pas se faire prélever de sang trop près du combat et n'a pas confiance en l'USADA.

Son clan a proposé des modalités plus souples et proches de celles des agences indépendantes réalisant les contrôles dans les Ligues de sports collectifs (NBA, NFL, MLB) mais plus poussées que le simple contrôle urinaire pré et post-combat qui est la norme pour les matches organisés à Las Vegas.

Les exigences de Mayweather Jr passent pour du «harcèlement» du côté de Pacquiao alors que l'attitude du Philippin attise les suspicions du côté de l'Américain.

«Les gens se demandent pourquoi Pacquiao ne veut pas de ces contrôles ? Pourquoi en faire une telle affaire ? Ce n'est pas bon. Si tu n'as rien à cacher, tu fais le test», a indiqué l'ancien boxeur Oscar de la Hoya, patron de Golden Boy promotions, une société de promotion alliée avec Mayweather Jr.

Le match entre Pacquiao, 30 ans, seul boxeur à avoir remporté sept titres mondiaux dans sept catégories, et l'invaincu Mayweather, 32 ans, six fois champion du monde dans cinq catégories, devait être l'un des plus lucratif de l'histoire, avec une bourse de près de 40 millions de dollars pour chacun.