Adrian Diaconu a eu beau sortir son meilleur arsenal, Jean Pascal, utilisant très peu son bras droit blessé, a tout de même remporté une décision unanime devant 8,802 spectateurs satisfaits au Centre Bell.

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Encore une fois, les deux hommes ont offert un excellent combat de boxe, très violent et très mouvementé. Après 12 rondes, on avait envie de demander un troisième combat. Les juges ont largement favori Jean Pascal, à la grande surprise des observateurs. Mais on doit rendre hommage à un courageux champion et un superbe athlète.

 

«À mon avis, je n'ai pas perdu ce combat, a déclaré un Diaconu au visage méconnaissable.

«Je pense avoir gagné environ huit rondes. Il y a quelque chose qui sent mauvais. Peut-être parce que Pascal est jeune... J'aime autant ne pas en parler.»

Quant au champion, il a rendu hommage à son adversaire, nous a invités dans une boîte de nuit et nous a souhaité Joyeux Noël...

Dès la première ronde, Adrian Diaconu a montré qu'il n'était pas le même boxeur. Beaucoup plus agressif, actif, rapide. Cette fois, ses promesses ne semblaient pas vides. L'homme s'était bien préparé pour sa dernière chance. Il a d'ailleurs eu droit à un long et enflammé sermon de son compatriote Lucain Bute dans son coin de l'arène, quelques secondes avant le début du combat. On n'avait jamais vu Bute s'impliquer à ce point.

Jean Pascal a semblé surpris et il a mal paru pendant les deux premières rondes. Mais en troisième, le talent brut est sorti et Diaconu a failli visiter le tapis, sauf que le champion a boité jusque dans son coin, On a craint une blessure.

La quatrième ronde a donné lieu à une furieuse bagarre sans temps mort. Les deux boxeurs plaçaient tour à tour des bons coups. Les spectateurs en avaient déjà pour leur argent.

 

Bernard Brault, La Presse

Jean Pascal

Diaconu a poursuivi de manière très agressive, pourchassant son adversaire, se tenant toujours près et Pascal a vécu une pénible cinquième ronde. Il semblait ménager son bras droit...

En sixième ronde, les deux boxeurs ont cherché leur souffle. Une ronde de (presque) repos des deux côtés.

Pour notre plus grand plaisir, les deux boxeurs se tapochaient et se narguaient tour à tour. Sauf que, contrairement au dernier combat, Pascal ne dominait pas vraiment.

Diaconu a commencé à montrer des signes de fatigue à mesure que le combat avançait et Pascal en profitait pour marquer des points.

À la dixième ronde, nous avons très bien vu l'épaule droit de Jean Pascal tomber. L'arbitre a arrêté le combat et on lui a replacé l'articulation démise. Depuis plusieurs rondes, le champion se battait d'un seul bras, le gauche.

 

 

Bernard Brault, La Presse

Adrian Diaconu après le combat.