Pendant que le Canadien se faisait malmener hier soir à Boston, il y avait un carnage d'un autre genre qui était présenté au domicile du CH: la carte du UFC 97.

Le UFC - Ultimate Fighting Championship - en était hier soir à un deuxième arrêt au Centre Bell, un an après la consécration du Québécois Georges St-Pierre au même endroit. St-Pierre n'y était pas hier soir (enfin si, mais dans un rôle de spectateur), mais cela n'a pas empêché plus de 20 000 fans d'arts martiaux mixtes de se présenter à Montréal pour le combat tant attendu entre Thales Leites et Anderson Silva, présenté tard en fin de soirée.

 

Ajoutons ici que la popularité des cartes d'arts martiaux mixtes ne se dément pas en Amérique du Nord, et Montréal n'échappe pas à la vague. Encore hier, un nombre impressionnant de fans américains avaient choisi de faire le voyage en ville pour ce menu plutôt relevé. Plusieurs visages très connus ont aussi été repérés dans la foule. Parmi ceux que l'on a vus aux premières loges et tout près de l'octogone, il y avait Guy Laliberté, le grand patron du Cirque du Soleil, et l'acteur Christopher Meloni, vedette de la télésérie Law & Order SVU. De mémoire, aucune carte de boxe n'a jamais réussi à attirer autant de spectateurs au Centre Bell.

En guise d'apéro avant la grande finale, le Brésilien Mauricio «Shogun» Rua et l'Américain Chuck Liddell ont croisé les gants, avec Liddell qui s'est présenté dans l'octogone au son d'une pièce de Slayer. On peut dire que la table était mise...

Sauf que Liddell n'a pas duré longtemps. En fin de premier round, Rua l'a couché avec une gauche venue de nulle part, et l'arbitre a dû tout arrêter quand Liddell n'était plus en mesure de se défendre, au grand désespoir d'une foule qui appuyait bruyamment l'Américain. Et c'est un Liddell tout défait à qui on posait des questions sur son futur immédiat au sortir du combat. Touchée, la foule lui a ensuite accordé une belle ovation. Thales Leites et Anderson Silva devaient ensuite faire leur entrée sur l'octogone pour la grande finale tant attendue...

En début de soirée, ce sont les combattants canadiens qui se sont attiré les plus gros bravos d'une foule fort bruyante. David Loiseau, le seul Québécois d'origine au programme, était sans doute celui que l'on attendait avec le plus d'impatience avant les gros combats de fin de soirée.

Malheureusement pour les fans québécois, Loiseau ne semblait pas de calibre face à son adversaire, l'Américain Ed Herman.

Herman a forcé Loiseau à passer la grande partie du combat sur le dos, portant les meilleurs coups, surtout des coups de genou aux côtes. Le Québécois y est allé pour le K.-O. à quelques reprises, avec des coups de pied qui n'ont jamais vraiment touché la cible. Et pendant que Herman avait l'avantage pendant de longues minutes au tapis, Loiseau encaissait les coups... et les huées d'un public qui ne cachait pas son impatience. Au bout des trois rounds, sans surprise, Ed Herman s'est mérité une décision unanime des juges, qui ont remis des cartes de 30-26, 30-27 et 30-27.

Denis Kang, un combattant d'origine française qui est aussi Montréalais d'adoption, a eu plus de chance que Loiseau. Lors de son combat face au Français Xavier Foupa-Pokam, Kang a obtenu une décision unanime des juges au bout des trois rounds, 30-27, 30-27 et 30-27.

Au moment de mettre sous presse, le combat final opposant Thales Leites et Anderson Silva n'avait toujours pas débuté.