Et nous avons un champion: Juan «Iron Twin» Urango, par décision unanime. Verdict des juges: 118-108, 120-106 et 116-110.

Yvon Michel avait dit que le perdant connaîtrait un recul majeur dans sa carrière. Il est difficile de ne pas être d'accord. Ngoudjo a eu sa chance d'être champion, deux fois, et il n'a pas su la saisir. Bravo quand même pour sa ténacité dans un combat à sens unique.

Là-dessus, je file à la conférence de presse des deux boxeurs. Ne manquez pas ma chronique, qui suivra sur Cyberpresse samedi matin, de même que le compte-rendu du combat de ma collègue Stéphanie Morin.

Bonne fin de soirée! 

CONSULTEZ LE FIL DU COMBAT :

12e round - Et c'est terminé. Urango lève les deux bras au ciel. Et il a raison: il va assurément remporter ce combat par décision unanime. Ma carte donne quelque chose comme 117-111, mais j'ai l'impression d'avoir été généreux pour le boxeur local. Dommage, il a été très courageux, répétons-le, face à un adversaire qui n'a jamais, jamais arrêté de foncer pendant tout le combat.  

11e round - Urango se jette sur Ngoudjo dès le début du round. «Con violencia», dit-on dans le coin du Colombien. En effet. Ngoudjo passe proche de perdre pied dans les câbles. J'ai comme l'impression qu'il doit avoir hâte que ça finisse. Urango est comme un lapin Energizer qui aurait des masses à la place des poings. 10-9 Urango. Va falloir espérer un K.-O. pour que Ngoudjo ait une chance. 

10e round - Dommage qu'il n'y ait pas de points pour l'effort. Ngoudjo a des couilles d'acier, mais le fait est que c'est encore une fois Urango, et de loin, qui a placé le plus grand nombre de coups, aussi puissants que précis. il se fait très tard.10-9 Urango.  

9e round - Urango continue de travailler Ngoudjo au corps, tandis que le Montréalais tente l'uppercut à plusieurs reprises. Je n'aurais jamais pensé, après avoir vu le troisième round, que Ngoudjo aurait toujours autant de vigueur à ce stade du combat. Léger avantage pour Ngoudjo. 10-9 Ngoudjo. 

8e round - Hum. Notre blogueur invité pour le huitième round: Jean-Luc Legendre, de RDS, donne le round à Ngoudjo. Et il a raison. 10-9 ngoudjo. 

7e round - Bonne toute fin de ronde pour Ngoudjo, mais pour le reste, il n'a fait que danser autour d'Urango, qui l'a atteint à de multiples reprises avec des crochets des deux mains. Pour gagner, il faut frapper l'adversaire, et Ngoudjo ne touche presque pas Urango. 10-9 Urango.  

6e round - En tout cas, on ne peut pas dire que c'est ennuyant. Mais Urango n'arrête jamais. On dirait tout de même que l'entraînement en altitude de Ngoudjo porte fruit. C'est du «stamina», ça, monsieur. 10-9 Urango. 

5e round - «La presion, la presion». C'est ce qu'on entend dans le coin d'Urango et ça se passe de traduction. Urango ne cesse de mettre de la pression sur Ngoudjo, qui va devoir espérer que son adversaire s'épuise... 10-9 Urango. 

4e round - Ngoudjo est courageux, mais le courage suffit rarement pour gagner à la boxe. Le Montréalais a bien réussi à placer quelques combinaisons, mais ça n'a pas été suffisant pour remporter le round. Urango a dominé encore une fois. Vous ne voulez pas encaisser un de ses crochets.  

3e round - Wow! Ngoudjo est tombé trois fois! Un uppercut la première fois lui a valu un compte de huit, puis il a glissé et s'est effondré dans les dernières secondes du round pour un deuxième compte de huit. Il était temps que ça finisse. J'ai l'impression qu'on ne veillera pas tard... 

2e round - Urango est venu pour se battre. Ngoudjo est parvenu à se faufiler à l'intérieur de la garde de son adversaire quelques fois et mérite le round, de justesse. 10-9 Ngoudjo. 

1er round - Un round d'étude, mais Juan Urango est celui qui a pris l'initiative. 10-9 Urango. 

22h24 - L'arbitre du combat est Marlon B. Wright, le même qui avait arbitré le controversé combat entre Lucian Bute et Librado Andrade. Espérons pour Yvon Michel que cette vieille citation ne viendra pas le hanter: "Un des gros problèmes du combat de vendredi (entre Lucian Bute et Librado Andrade) c'est que l'arbitre venait de Montréal. Je ne critique pas du tout le travail de Wright. Mais l'apparence de neutralité est aussi importante que la neutralité.»

22h22 - Puisqu'il faut se compromettre: le combat devrait se rendre à la limite, avec une victoire par décision partagée de Ngoudjo. Mais je ne miserais quand même pas l'allocation du p'tit dernier là-dessus, si j'étais vous. 

22h18 - On sait que c'est sérieux quand on nous sort Carmina Burana. Ngoudjo, vêtu de rouge et de bleu, entre sur le ring après nous avoir annoncé sur l'écran géant qu'il serait le prochain champion du monde. Il a l'air détendu, tout sourire.  

22h14 - On vient de fermer les lumières. Étienne Boulay prédit une victoire par K.-O. d'Hermann Ngoudjo. «Je le connais, je n'ai pas le choix de prendre pour lui.» Un autre solide vote de confiance, n'est-ce-pas? «L'as-tu vu à la pesée? Avec la shape qu'il a, il n'a pas le choix de gagner.» Boulay prédit aussi une victoire des Steelers, 33-24, même si son coeur est avec les Cards...

***

On est ici pour décrire le combat Ngoudjo-Urango, mais allons-y d'une mise à jour sur ce qui se passe en ce moment.  

22h07 - Debout au milieu du ring, Décarie s'adresse à la foule, qu'il essaie de pomper en vue du combat d'Hermann Ngoudjo: «Sans vous, c'est sûr qu'il ne gagnera pas. Je veux du bruit!» J'imagine que c'est un vote de confiance. 

22h05 - Et le gagnant est (roulement de tambour)... Antonin Décarie. Les cartes des juges: 119-105, 118-106, 118-108. Darin Spivey, venu à Montréal en remplacement d'un boxeur qui n'avait pas payé sa pension alimentaire, a fait son travail. 

22h00 - Le combat est terminé. On attend l'annonce du vainqueur, dont l'identité ne fait pas vraiment de doute. Si vous voulez miser un deux sur Antonin Décarie, c'est le temps... 

21h57 - Le dernier round commence. Les deux boxeurs s'enlacent avant de reprendre le combat. Allez comprendre...

21h55 - Le collègue Ronald King se demande si Spivey a une mâchoire d'acier ou si c'est Décarie qui ne frappe pas fort. La réponse se trouve probablement dans la fiche de Décarie, qui n'a que six K.-O. en 20 combats... 

21h49 - Neuvième round: les deux combattants tombent par terre dans une autre empoignade. La foule commence à huer. Spivey est coupé près de l'oeil gauche. 

21h45 - L'arbitre vient de déduire un autre point à Darin Spivey au huitième round. Précision par rapport à ce que j'écrivais plus tôt: Spivey accroche comme Craig Ludwig, Rick Green et Brad Marsh réunis. Décarie a l'air dégoûté. 

21h44 - Détail qui fera plaisir à mes collègues en lock-out du Journal de Montréal: Antonin Décarie porte sur sa culotte rouge un écusson de ruefrontenac.com, le site internet lancé par le syndicat des journalistes du Journal. Ça s'explique: son père Alain est photographe au Journal. 

21h36 - Après six rounds, Décarie est en avance sur son adversaire, qui vient de se faire enlever un point par l'arbitre parce qu'il accrochait plus que Craig Ludwig dans ses bonnes années. Ça a semblé fouetter Spivey, qui a terminé la dernière ronde en force. 

21h29 - Pour ceux que ça intéresse, le Français Ali Chebah, qui s'est joint récemment à l'écurie GYM, l'a emporté par décision unanime plus tôt en soirée face au Mexicain Cesar Soriano. Chebah, dit «L'Ange», a trouvé le tour de se faire huer par la foule clairsemée même s'il a enfilé un chandail du Canadien après le combat - truc éculé s'il en est un. Faut dire qu'il n'a guère impressionné face à un adversaire qui, pour reprendre les propos de mon bon ami Jacques Thériault, n'était «pas la plus grande terreur au sud du Rio Grande». Sa fiche de 19-22-0 en témoigne avec éloquence... Chebah s'est aussi permis des grands moulinets et des pas de danse qui sentaient un peu trop la grosse tête. N'est pas Ali qui veut...

21h23 - Trois rondes se sont écoulées dans le combat Décarie-Spivey et le Québécois a un léger avantage jusqu'ici. Il vient de connaître son meilleur round, avec quelques droites bien senties à la tête de l'Américain. 

21h12 - Après plusieurs combats qui n'ont pas excité grand-monde, la foule s'anime enfin au Théâtre du Centre Bell (une façon élégante de dire qu'on a tendu un grand rideau noir au milieu de l'amphithéâtre pour cacher les bancs vides). Motif de cet enthousiasme: Antonin Décarie vient de monter dans le ring. Décarie (20-0-0, 6 K.-O) défend sa ceinture des mi-moyens de la NABO face à l'Américain Dorin Spivey (35-5-0, 28 K.-O). L'entraîneur Marc Ramsay, qui dirige aussi Jean Pascal, est dans son coin, tout comme Russ Anber.