La Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ) s'étant objectée à la présence d'Yvon Michel dans le coin d'Hermann Ngoudjo lors de son combat de championnat du monde, vendredi au Centre Bell, c'est finalement l'entraîneur et analyste bien connu Russ Anber qui sera aux côtés de la «Panthère noire».

Le Groupe Yvon Michel, co-promoteur de l'événement, avait annoncé plus tôt mercredi que Michel, le PDG de l'organisation, remplacerait l'entraîneur de Ngoudjo, Howard Grant, dans le coin du boxeur d'origine camerounaise. Celui-ci affrontera le Colombien Juan Urango dans un combat pour le titre des super-légers de l'IBF.

Grant est suspendu jusqu'au 31 mars pour avoir bousculé un arbitre l'automne dernier. Sa demande de sursis a été rejetée par le Tribunal administratif du Québec, plus tôt cette semaine.

GYM pensait avoir fait un bon coup en le remplaçant par Michel, qui possède une longue expérience d'homme de coin auprès de boxeurs tels Stéphane Ouellet, Éric Lucas et Leonard Dorin.

La Presse a toutefois appris qu'en fin de journée, le responsable des sports de combat de la Régie, Richard Renaud, avait annoncé à GYM que Michel ne pourrait obtenir le permis requis. Selon la Régie, la réglementation sur les sports de combat ne permettrait pas à un titulaire de permis d'organisateur d'être aussi préposé au coin d'un boxeur.

Devant le refus de la Régie, GYM a demandé à Russ Anber de remplacer Michel. Entraîneur réputé, analyste à la télé et président de Boxe Québec, Anber était dans le coin de Jean Pascal lors de son combat de championnat du monde des super-moyens, en décembre.

Joint au téléphone, Yvon Michel s'est désolé de la tournure des événements, qui crée beaucoup d'incertitude autour de Ngoudjo à quelques jours à peine du combat. «Du temps où j'étais chez Interbox (dont il était directeur général), je n'ai jamais eu de problème à travailler dans le coin d'un boxeur. Je n'aurais jamais imaginé que ce serait un problème. Mais on me dit que la réglementation sur les sports de combat a été modifiée en 2004.»

Plus de détails dans La Presse de demain.