La boxeuse québécoise Ariane Fortin-Brochu a atteint la finale des 70 kg, vendredi, en défaisant la Turque Nurcan Carkci par le pointage de 16-5 aux Championnats du monde féminins, à Ningbo, en Chine.

«C'était vraiment un bon combat, a lancé la Lévisienne. J'ai pu pratiquer des affaires pour mon combat de demain (samedi). Elle m'a touchée plusieurs fois, mais c'est moi qui donnais les coups les plus percutants.»

La pugiliste de Lévis n'a pas mis de temps à s'imposer prenant les devants 4-1 dès le premier round. Le deuxième assaut a été plus tôt occupé pour les juges, mais ce fut une fois de plus à l'avantage de Fortin-Brochu qui marquait sept fois contre trois pour la Turque. Elle a fini le travail au dernier round en ayant encore une fois le dessus 5-1.

«C'est ma main arrière qui m'a permis de marquer le plus de points, a-t-elle souligné. Que ce soit au corps ou à la tête, j'ai vraiment réussi à toucher la cible souvent avec ma main arrière. J'ai même marqué avec quelques crochets, ce qui n'est pas souvent le cas ici, depuis le début de la compétition.»

En finale, samedi, elle affrontera Yang Ting Ting, une boxeuse locale, qui a remporté son combat de demi-finale par la marque de 19-0. La Québécoise de 24 ans espère que la politique ne viendra pas jouer un rôle prédominant dans ce duel.

«C'est dommage, mais c'est comme ça en boxe, a admis la gauchère. En 2005, en Russie, c'est l'équipe russe qui a accumulé le plus de points, alors qu'en 2006, en Inde, ce sont les Indiennes qui ont remporté la palme.»

«Je vais tout de même sauter dans le ring avec confiance, a renchéri la championne du monde en titre. Je l'ai vue se battre deux fois depuis le début de la semaine et je sais que c'est possible.»

La protégée de Michel Moffa espère conserver le centre du ring parce que les juges sont plus généreux pour la belligérante qui s'y retrouve.

«Il ne faudra pas que je lui donne l'occasion de me toucher, a-t-elle précisé. Après avoir lancé mes coups, je vais devoir me retirer. C'est sûr que je vais miser beaucoup sur ma gauche, qui est mon point fort. Je suis plus mobile qu'elle, mais elle semble forte physiquement. J'ai hâte de voir qui va prendre le centre du ring, mais il faut que ce soit moi parce que même dans un échange, ils ont tendance à privilégier celle qui est au milieu.»

Mary Spencer est l'autre Canadienne qui tentera de monter sur la plus haute marche du podium. Elle retrouvera entre les câbles l'Américaine Vanessa Nicol Jackson en finale des 66kg.