Le champion olympique Justin Kripps a apporté son soutien aux athlètes canadiens de bobsleigh et de skeleton qui exigent des changements au sein de leur fédération nationale, affirmant qu’ils « ne peuvent pas aller de l’avant tant qu’il n’y a pas de changement au sommet ».

Dans une publication sur Instagram, le Britanno-Colombien de 35 ans a écrit « Les règles fondamentales de gouvernance ne sont pas respectées et donc personne ne tient la direction responsable. »

Le message de Kripps est une réponse aux appels d’un groupe de 87 athlètes — en augmentation — qui exigent la démission de deux dirigeants de Bobsleigh Canada Skeleton (BCS) : Sarah Storey, qui est présidente par intérim et présidente du conseil d’administration, et Chris Le Bihan, le directeur de la haute performance.

Kripps a remporté l’or en bob à deux aux Jeux de 2018 et le bronze en bob à quatre aux Jeux olympiques de Pékin le mois dernier.

« Je ne peux parler que de ma propre expérience, et même si je ne me suis pas senti en danger ou maltraité, je suis conscient que ce n’est pas le cas pour beaucoup, a écrit Kripps. Gagner une médaille olympique ne devrait pas être une condition préalable pour être traité avec respect et cela me brise le cœur d’entendre les histoires se révéler.

« J’encourage les athlètes qui ont vécu ces expériences à déposer des plaintes auprès de Sécurité dans le sport. Nous avons des athlètes, des entraîneurs et du personnel exceptionnels chez BCS, mais il est clair qu’aucun d’entre nous ne peut aller de l’avant à moins qu’il n’y ait des changements au sommet. »

Le message de Kripps fait suite aux commentaires de la médaillée olympique de bobsleigh Christine de Bruin qui a déclaré au Toronto Star : « Tout au long de ma compétition (à Pékin), j’étais comme F-you, F-you, F-you (“allez vous faire foutre"). J’ai vraiment réussi malgré BCS. »

De Bruin a remporté la médaille de bronze en monobob à Pékin.

Les bobeurs olympiques Cynthia Appiah et Chris Spring, et l’athlète de skeleton Marela Rahneva, qui a terminé cinquième à Pékin, font partie des athlètes qui ont parlé avec passion de la bataille des athlètes contre BCS.

Lors d’entrevues avec La Presse Canadienne, des athlètes, dont certains ont demandé l’anonymat par crainte de représailles, ont soulevé des problèmes de culture, de sécurité, de transparence et de gouvernance, affirmant que le personnel prend des décisions arbitraires sur des questions comme la sélection de l’équipe en fonction de préjugés, et se soucie peu de la sécurité des athlètes, entre autres.