(Dordrecht) Courtney Sarault a été sacrée vice-championne du monde en patinage de vitesse courte piste à Dordrecht, dimanche, devenant ainsi la première représentante du Nouveau-Brunswick à accomplir cet exploit.

La patineuse âgée de 20 ans a conclu un week-end de rêve au deuxième rang du classement général avec 58 points, étant seulement devancée par la Néerlandaise Suzanne Schulting (136). Malgré ce résultat, Sarault est apparue plutôt calme en visioconférence de sa chambre d’hôtel.

Je suis épuisée. J’étais très stressée depuis trois jours, c’était fou. Et quand la compétition s’est terminée, mon corps a juste lâché. Je suis super heureuse, mais je ne suis pas capable de l’exprimer parce que je suis très fatiguée.

Courtney Sarault

Sarault est aussi devenue la deuxième athlète de cette province des Maritimes à se faufiler dans le top 3 aux Mondiaux après Mark Lackie, de Saint-Jean, qui avait fini troisième au classement général des Mondiaux de Solihull, en Angleterre, en 1989.

Elle a raconté qu’elle n’a pu contenir ses émotions après avoir terminé deuxième de la super-finale de 3000 m, couronnant ainsi une journée folle au cours de laquelle elle a aussi obtenu le bronze sur 1000 m.

Je n’ai pas pu retenir mes larmes après avoir appris que je terminais deuxième au classement cumulatif. J’ai pleuré de manière incontrôlable. C’était une sensation indescriptible.

Courtney Sarault

Au 1000 m, la Canadienne a grimpé sur le podium de justesse après avoir allongé la jambe pour battre la Hollandaise Selma Poutsma par seulement 25 millièmes de seconde. Sarault, qui a passé l’essentiel de la course en quatrième place, s’est d’ailleurs laissée choir sur la patinoire après avoir franchi le fil d’arrivée.

« J’ai littéralement tout donné jusqu’à la toute fin, et même au-delà du fil d’arrivée », a-t-elle dit en riant.

La Néerlandaise Suzanne Schulting a triomphé sur 1000 m en 1:26,854, devant la Belge Hanne Desmet.

La veille, Sarault s’était illustrée en grimpant sur la deuxième marche du podium sur 1500 m. Sa récolte de quatre médailles l’a donc enchantée, même si elle est consciente que tout sera à refaire en prévision de 2022.

« Je sais qu’en rentrant au Canada, je dois me remettre au travail car ces performances n’étaient qu’une répétition avant le grand spectacle ; les Jeux olympiques [de Pékin] », a-t-elle rappelé.