Même avec du recul, il n'est pas certain que Danny Maciocia puisse mettre le doigt sur le mal qui a affligé son équipe lors de la deuxième demie de la demi-finale de la conférence québécoise contre l'Université de Sherbrooke. Une avance de 24-7 au troisième quart a alors volé en éclats face aux 35 points inscrits par le Vert & Or.

«C'est un mélange de plusieurs choses. Peut-être que l'on se voyait déjà en finale et cela a été la panique quelques minutes plus tard. On n'a pas été capables de contrôler les dégâts», a résumé l'entraîneur des Carabins qui a, après la rencontre, qualifiée cette défaite de «bizarre».

Elle l'est d'autant plus que les Carabins possédaient la meilleure défense du Canada, avec 11,3 points encaissés par match. Elle s'était aussi montrée intraitable contre le jeu aérien. En excluant la double confrontation contre Laval, les Bleus n'ont pas accordé plus de 15 points lors de la même rencontre.

Les points positifs

Si la défaite fait mal en raison de son scénario catastrophe, les points positifs sont multiples pour les Carabins lors de cet an 2 de Maciocia. Les nombreux joueurs de deuxième année ont continué sur leur lancée, autant au sein de l'unité défensive qu'offensive. Jean-Samuel Blanc, Mikhaïl Davidson ou Byron Archambault ne sont que trois exemples parmi tant d'autres.

«C'est la raison pour laquelle je pense que l'on peut bâtir quelque chose d'intéressant dans les années à venir, a poursuivi l'entraîneur, enchaînant tout de suite sur l'ailier défensif Jean-Samuel Blanc. «Il a vraiment été un joueur important en connaissant une saison extraordinaire. On est satisfait de lui et, en plus, il sera avec nous pour plusieurs années encore. Il ne va que s'améliorer.» Avec 12,5 sacs du quart, Blanc a égalé le record canadien sur ce plan.

Parmi les joueurs de première année, le porteur de ballon Nicolas Dubeau et le demi de coin Fode Yansane ont tiré leur épingle du jeu. Ali Ndao, un ancien du Collège Champlain-Lennoxville, a aussi connu plusieurs forts matchs avec notamment des gains de 96 verges en cinq attrapés contre Concordia, le 28 septembre.

«Lui aussi a tout un avenir devant lui, a expliqué Maciocia. Malheureusement, nous avons eu quelques blessures parmi les recrues, ce qui nous a empêchés de les voir jouer. Je suis convaincu, qu'avec une saison morte à travailler sur le terrain et au niveau médical, ces joueurs vont revenir plus fort.»

Place au recrutement

Les prochaines semaines seront maintenant destinées au recrutement en vue de la prochaine saison. Spontanément, Maciocia invoque le besoin de se renforcer en attaque («On a progressé cette année par rapport à 2011, mais il reste du travail») et chez les demi-défensifs. «En général, on reste quand même une équipe assez jeune. Mais, il faut maintenant rechercher d'autres ressources pour nous améliorer et accroître notre profondeur».

Plusieurs gros morceaux, dont le quart-arrière Alexandre Nadeau-Piuze et le capitaine Alexis Rousseau-Saine, ne seront pas de retour avec l'équipe. La chose n'est cependant pas de nature à ébranler l'ancien instructeur des Eskimos d'Edmonton. «Cela va donner une occasion à d'autres joueurs de s'établir. On a un bon noyau en place qui va être capable de le faire. Malgré les départs de sept ou huit vétérans, on pense toujours à la relève et c'est pour cela que l'on garde 70-80 joueurs avec nous.»