«Le plan était de finir un, deux, trois... et ça a passé proche!» Marc-Antoine Gagnon n'avait pas envie de céder à la frustration d'avoir raté le podium par un seul rang, hier soir à Sotchi. À sa première expérience aux Jeux olympiques, le bosseur de Terrebonne était fier d'avoir transformé sa nervosité en énergie et d'avoir attaqué le parcours sans retenue.

«Je n'ai aucun regret parce que j'ai vraiment fait ce que je voulais», a assuré Gagnon, 22 ans, à la conclusion de sa longue ronde d'entrevues. «J'ai skié le plus vite, j'ai fait de gros sauts toute la journée. Je suis allé au maximum. C'est sûr que j'aurais aimé être sur le podium avec Alex et Mik. Mais la quatrième place, j'en suis vraiment content. Je ne pense pas que je reste sur ma faim.»

Marquis rate la finale

L'autre bosseur québécois en lice n'est pas passé inaperçu lui non plus. Deuxième à l'issue de la première descente des finales, Philippe Marquis «a donné le ton» à la soirée pour les bosseurs canadiens. Ultrarapide à la reprise, il n'a pas réussi à convaincre les juges de le propulser vers la grande finale avec ses trois autres compatriotes.

«J'ai trop laissé d'erreurs entre les mains des juges», a déploré l'athlète de Québec, relégué au neuvième rang. «Dans un sport jugé, c'est la dernière chose que tu veux faire.»

Avec un grand sourire, Marquis savourait à plein son moment olympique, après avoir été invité à la dernière minute à la suite d'une blessure à une athlète de skicross. «Le but n'est pas de flasher», a relevé le skieur de 24 ans.

«J'espère seulement que j'ai donné un bon show et que je n'ai fait honte à personne! a-t-il poursuivi. Surtout, j'ai inspiré bien des jeunes au Québec et au Canada, et c'est ça, le but des Jeux olympiques: une gang d'athlètes qui se donnent corps et âme et qui vivent leur passion. Les athlètes, on a ce pouvoir extraordinaire et on a la scène pour le faire.»