La qualité du demi-cylindre de neige où va se dérouler mardi l'épreuve snowboard de demi-lune des jeux Olympiques est l'objet de vives critiques, y compris des favoris comme les Américains Shaun White et Danny Davis.

«C'est vraiment dommage d'arriver au Jeux olympiques et de ne pas avoir un «pipe» à la hauteur de la qualité des concurrents», a indiqué Davis, récent vainqueur dans le «SuperPipe» d'Aspen des X Games, la compétition de référence dans ce milieu.

Connu pour son franc-parler, Davis avait estimé ce week-end que les organisateurs avaient embauché «les mauvaises personnes» pour construire cette structure de neige de 234 m de long et 81 m de dénivelé, dont les parois, initialement jugées bien trop verticales par certains concurrents, ont été adoucies.

Le double champion olympique de la spécialité Shaun White a confié lundi soir après le dernier entraînement que le «pipe» avait encore besoin de travail.

«J'espère qu'ils vont trouver un moyen de rendre ce pipe un peu facile à manoeuvrer, car c'est clairement loin d'être parfait», avait souligné l'Américain.

«Le milieu (la partie plate de transition entre les deux parois, ndlr) est complètement mou et lourd», a ajouté White. Les températures douces et l'humidité ambiante ont en effet ramolli la neige ces derniers jours et ont détérioré la structure du demi-lune.

«C'est déjà arrivé ailleurs, mais c'est embêtant quand ça arrive aux Jeux olympiques», a dit l'Américain de 27 ans, donné favori.

L'Américaine Hannah Teter, double médaillée olympique dans cette épreuve, n'a pas pu mettre en place certaines de ses nouvelles figures à l'entraînement à cause de la mauvaise condition du demi-cylindre. «C'est un peu dangereux, c'est pourri», a-t-elle dit après l'ultime entraînement.

Championne olympique en titre, l'Australienne Torah Bright a également critiqué les organisateurs alors que son frère et entraîneur Ben a eu des mots durs envers la Fédération internationale de ski (FIS), dans des propos à la presse australienne.

Cette mini-polémique autour de la qualité de la demi-lune est revenue aux oreilles du Comité international olympique (CIO).

Son porte-parole Mark Adams a indiqué mardi qu'il n'y avait «pas de problème avec la demi-lune lui-même», mais que, comme pour tous les sports sur neige, c'était «plus difficile quand il fait un peu chaud».